Kaolack — Le comité de pilotage de la Plateforme régionale de dialogue sur la gouvernance des ressources naturelles et foncières de Kaolack (centre) s'est réuni pendant deux jours, mardi et mercredi en vue de la définition et la validation de ses activités pour l'exercice 2024 et les années à venir.
Tous les acteurs concernés par ces thématiques se sont retrouvés au siège du Cadre de concertation des producteurs d'arachide (CCPA), sis au quartier Ndorong, pour échanger dans un contexte où la gestion du foncier au Sénégal est principalement marquée par des difficultés d'adaptation du cadre juridique au contexte local et la diversité des intérêts des acteurs.
« Notre région a moins de problèmes que les autres, mais il vaut mieux anticiper, et les autorités dont le gouverneur, qui a salué et approuvé l'initiative, ont montré que l'Etat est là pour soutenir et accompagner les acteurs de la société civile pour une gestion apaisée du foncier », a expliqué le président de la plateforme, Sidy Ba, dans un entretien avec l'APS.
Les travaux du comité de pilotage (COPIL) ont été conduits en collaboration avec notamment les équipes techniques du Projet de résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES), du Fonds des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
« S'il n'y a pas de foncier, il n'y a pas de culture. C'est pourquoi nous travaillons avec les services de l'Etat qui s'occupent des questions agricoles, notamment la Direction régionale de développement rural (DRDR) qui assure le secrétariat de la plateforme, parce que nous estimons qu'il faut sécuriser le foncier pour que les gens puissent produire », a insisté M. Bâ.
Il estime qu'on ne peut pas parler de souveraineté alimentaire, « sans pour autant que le foncier agricole ne soit restauré et préservé par les exploitations familiales ».
« Le souhait des autorités sénégalaises, c'est qu'il y ait une cohabitation pacifique entre tous les acteurs qui utilisent la terre, d'autant que le foncier est une question très stratégique », a indiqué M. Bâ, également porte-parole du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR).
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les structures de l'Etat aux niveaux central et déconcentré », a-t-il signalé, ajoutant que le CNCR « a toujours souhaité qu'il y ait une concertation permanente afin que la gestion foncière soit apaisée [dans la région de Kaolack] ».