Les ministres africains des finances prônent la « confiance entre égaux » lors du 54ème Forum économique mondial à Davos (Suisse) qui se tient du 15 au 19 janvier 2024.
Les échos de cette réunion annuelle affirment que le thème de 2024, « Reconstruire la confiance dans un monde fracturé » ne pourra être pris au sérieux et soutenu que lorsque le monde développé commencera à traiter les Africains sur un pied d'égalité.
Le ministre des affaires étrangères du Nigeria, Yusuf Tuggar, au micro de la CNBC Africa, a fait savoir qu'il était important que les organes de décision soient démocratisés afin de traiter à égalité avec les Africains.
Le chef de la diplomatie nigériane a également déclaré à nos confrères que le fait que le Nigeria ne soit pas membre du G20, malgré le fait qu'il représente l'économie la plus importante d'Afrique et le pays le plus peuplé du continent, doit être rectifié.
A son avis, la population du Nigeria a atteint 226 millions, contre 213 millions en 2021. Ce qui représente une croissance démographique de 2,44 %. « Si ce modèle de croissance se maintient, un Africain sur quatre sera un Nigérian d'ici 2050 », prévient M. Tuggar.
Dans cette même dynamique, le ministre zambien des finances estime qu’il est primordial que le monde comprenne les problèmes de son pays. Situmbeko Musokotwane d’ajouter que la Zambie devait d'urgence restructurer sa dette si elle voulait survivre.
Quant au Rwanda, le gouverneur de sa Banque nationale, John Rwangombwa fait croire que son pays est prêt à travailler avec le Forum économique mondial.
Pour lui, si le Rwanda s'en sort plutôt bien dans les circonstances actuelles, l'objectif de son gouvernement est de faire en sorte que les choses aillent encore mieux.
La même source rapporte que le ministre sud-africain des finances, Enoch Godongwana, pour sa part, a tenu des propos tout aussi positifs.
A en croire CNBC Africa, l’argentier de la Nation arc-en-ciel assure qu'une fois que les trois principaux problèmes de l'économie sud-africaine auront été résolus, le pays sera en mesure d'atteindre ses objectifs de croissance et de développement. Pour lui, ces trois problèmes sont la production d'électricité, les défis logistiques et la criminalité.
Malgré son agenda chargé, le Forum de Davos tend une oreille attentive sur les élections présidentielles dans le monde et particulièrement en Afrique du Sud.
CNBC Africa rapporte que les observateurs à Davos disent qu'ils surveillent les élections présidentielles américaines pour voir si Donald Trump revient à la Maison Blanche, mais aussi les prochaines élections en Afrique du Sud.
Selon eux, tout signe d'instabilité sociopolitique est susceptible d'avoir un impact négatif sur la crédibilité de l'Afrique du Sud en tant que zone d'investissement. Avant de faire savoir qu'ils ne s'attendent pas à un changement de pouvoir majeur en Afrique du Sud. Sans manquer de manifester leurs préoccupations par rapport à un risque de voir se reproduire le type de troubles et de violences de masse observés en 2021.