Auteurs de plusieurs recherches sur les iles éparses, Bien-aimé Randrianantenaina s'était exprimé vendredi dernier sur cette question qui continue de faire débat.
Invité sur une station privée, ce sortant de la 6e promotion du CEDS et à la fois titulaire du certificat de spécialité en Protocole Diplomatique de l'ENA Paris en sus de ses diplômes de Master Marketing et Stratégie et de Maîtrise en Droit Public, a donné des informations pertinentes sur ces iles éparses, notamment sur la situation actuelle et sur les suggestions de solutions.
Enjeu stratégique et économique
Pour lui, les négociations entre la France et Madagascar doivent se poursuivre et se faire par étape. A l'instar des autres analystes de la question des iles éparses, Bien-aimé Randrianantenaina demeure convaincu que l'ancienne puissance coloniale gardera toujours ses intérêts sur ces iles qui ont un grand enjeu stratégique et économique. La France qui, d'après lui n'a plus cette mainmise quasi-exclusive sur la zone Océan Indien et sur les pays africains.
Il cite notamment la percée de la Chine continentale ou encore le phénomène Wagner qui influe sur certains de ces pays. Autant de facteurs qui d'après lui oblige la France a adopté une nouvelle politique pour maintenir sa position vis-à-vis de Madagascar. Quand bien même, les relations entre les deux pays , ne sont pas aussi forte qu'avant. Le fait que la France n'ait été représentée que par un Secrétaire d'Etat à la Mer, lors de l'investiture du Président Andry Rajoelina d'une certaine froideur dans les relations entre les deux pays.
Avec plus d'efficacité
Sur ce point d'ailleurs, et malgré la polémique sur la question de la nationalité française du Président de Madagascar, Bien-aimé Randrianantenaina fait partie de ceux qui sont contre cette idée de dire que Andry Rajoelina est un pion de la France. « J'ai du mal à y croire ne serait qu'en constatant que la France est actuellement une base arrière de certains politiciens ou citoyens malgaches qui dénigrent le régime actuel » a-t-il déclaré. Pour lui, en tout cas, les autorités actuelles ont intérêt à gérer au mieux les relations ave c la France qui figure encore et toujours parmi les partenaires économiques de la Grande Ile. Et surtout, gérer avec plus d'efficacité la question des Iles Eparses.
« Le problème jusqu'à maintenant, c'est que les politiciens n'ont jamais fait preuve de solidarité dans la gestion de cette affaire pourtant capitale pour le pays ». Il milite, par ailleurs pour des négociations par étape. « On peut par exemple commencer par négocier les droits de pêches, car il est malheureux de voit que jusqu'ici, les pêcheurs malgaches n'ont pas encore le droit d'opérer sur les eaux des iles éparses ». Les droits relatifs aux prospections pétrolières, étant extrêmement compliqués , on ne pourra les négocier si ces iles éparses restent encore des zones conflictuelles.