Dans la Grande île, la demande en énergie devrait atteindre les 3 800 GWh d'ici 2035. La Nouvelle Politique Énergétique (NPE) table sur un taux d'accès à l'énergie de 70% d'ici à 2030.
L'atteinte de ces objectifs nécessite la mise en oeuvre de diverses actions, entre autres, l'amélioration de l'offre surtout dans le domaine des énergies renouvelables. De nombreux défis ont été relevés pour l'année 2023, en termes d'énergie, cependant l'inaccessibilité de la majorité de la population à l'électricité continue à entraîner des répercussions néfastes sur les initiatives de développement mises en oeuvre. Pour atteindre les objectifs annoncés sur le moyen terme, Madagascar devrait engager près de 1 921 millions d'euros.
Nouveaux raccordements
Pour faire face à l'immensité du chantier, une stratégie sur les court, moyen et long termes a été établie afin d'intégrer une grande partie de la population dans l'économie numérique et les services publics modernes. Le Plan de développement à moindre coût de l'accès aux services électriques (PDMC) a été développé dans ce sens. Pour le ministère de l'Energie et des Hydrocarbures (MEH), cette stratégie figure parmi les solutions prioritaires. Ce projet a vu le jour grâce à un crédit de 150 millions de dollars, octroyé par l'Association Internationale de Développement (IDA). Le PDMC est mis en oeuvre afin d'améliorer l'accès des ménages, des entreprises et des Centres de Santé de Base (CSB) aux services d'électricité. Actuellement, le projet finance des investissements dans l'extension et la densification du réseau à l'aide d'outils de planification de pointe et des technologies à faible coût, afin de maximiser le nombre de nouveaux raccordements.
Composantes
Des résultats palpables se sont fait ressentir du fait de l'accès à l'électricité pour des ménages à faible revenu et aux zones qui n'ont pas une densité ou une diversité de charge suffisante. Le PMDC comporte trois composantes. La première concerne l'électrification sur réseau. Elle finance des investissements prioritaires rentables dans l'extension et la densification du réseau afin de connecter les ménages, les entreprises et les établissements sanitaires. La seconde composante consiste à l'électrification hors réseau. Elle engage des institutions financières, des entreprises et des contractants pour intensifier le déploiement de systèmes solaires photovoltaïques autonomes destinés aux ménages, aux entreprises et aux centres de santé à travers l'île. La troisième composante favorise l'assistance technique et l'appui à la mise en oeuvre de projet. Elle vient en aide au MEH, à l'Agence de Développement de l'Electrification Rurale (ADER), la Jirama et l'Office de Régulation de l'Electricité (ORE), en renforçant les compétences techniques et la capacité opérationnelle de leur personnel. Elle appuie notamment l'élaboration des politiques et des cadres réglementaires favorables à la réalisation de leurs mandats respectifs.