Derrière un chanteur, il y a toujours un styliste de son ou « un magicien », comme disent les jeunes de nos jours. Effectivement, c'est l'artiste qui chante, mais sans l'arrangeur, la musique ne serait qu'une manifestation sonore déplaisante. À Madagascar, cinq sont les plus fréquentés des artistes, les voici ! #Davalt record. Le propriétaire de ce studio devenu un label célèbre est Davida Alain Tatasoa. Né à Farafangana, cet homme de 32 ans est connu pour sa production de qualité. Ayant poursuivi la filière multimédia, Davalt a désormais réalisé le rêve de ses 12 ans, être un grand producteur. Après de longues années de coup d'essai, cette grande maison d'enregistrement fut enfin connue par le grand public en 2016.
Depuis, le propriétaire accueille des artistes dans son salon. Beatmaker-arrangeur-auteur, Davida côtoie des grosses pointures comme Tence Mena, Stéphanie, Basta Lion, Parish... Cette année, l'équipe réserve une surprise aux auditeurs. #Ratakinga record. Natif de Nosy-Be, ce Dj n'aurait jamais imaginé un jour être si célèbre. C'est à Hell-ville que Ratakinga alias Dj Knife a fait ses débuts en tant que chanteur au début des années 2000. Mais, vite, il s'aperçoit qu'être sur le devant de la scène ne lui convient pas. Alors, il se lance dans le beatmaking. Il compose des mélodies avec un ordinateur assez rudimentaire... « Je gagnais moins d'argent à l'époque. Mais pour moi c'était une satisfaction personnelle.
Entendre un chanteur poser sa voix sur mon instru, vraiment, j'étais fier de moi », s'en souvient-il. Cependant, monsieur ne s'est pas contenté de son vieux matériel. Il a économisé pour pouvoir acheter une sonorisation plus performante. En 2013, il débarque à Antananarivo, loue une petite maison à Ambolokandrina, et installe ses outils. « Ma première année à Tana, c'était la galère, je n'étais pas connu à l'époque ».... En 2017 il rencontre Big Mj, l'artiste qui va complètement changer le cours de son histoire. Ensemble, ils sortent « Nalingi yo ». Le morceau fait boom. Dorénavant, Dj Knife sera plus qu'un disc jockey, il sera plutôt un chef-opérateur de son. En 2018, Black Nadia et autres chansonniers frappent à sa porte. #Five-O-One Music.
Les auditeurs l'ont vu chanter à plusieurs reprises. D'ailleurs, il exerce toujours ce métier. Mais, la passion est le moteur de l'ambition. Tida Kenny en veut encore plus. Il conclut que produire est aussi une profession lucrative, surtout quand on habite à Toamasina, fief de la musique urbaine de la Grande île. Tida monte son projet. Il fonde Five-O-One studio, un nom inspiré du code postal de sa ville natale. À présent, la cambuse de Tida est équipée des instruments destinés à réaliser l'enregistrement, le mixage ainsi que le mastering de la musique. Joyce Mena Makoa, Joudas, Kipikilahy Bandem, et même Nathy et Wendy Cathalina y viennent pour le recording !
#Raitra sound. Qui ne connait pas Floginot Bezara, celui qui a propulsé Vaiavy Chila avec son tube « Ninahy » et Elidiot Stanley ? Les artistes malgaches, en particulier les chanteurs de la musique tropicale le consultent car il est l'un des producteurs ayant une faculté naturelle à faire briller les étoiles montantes. Récemment, Larss lui a demandé des conseils. « Je trouve qu'il a une oreille musicale particulière », a affirmé celui-ci. Par ailleurs, Floginot Bezara est l'initiateur de la sonorité spécifique, le kilitiky-beat. Un tempo mélangé entre le rythme malgache et l'afrobeat. Depuis 2015, ce courant musical inonde les ondes du pays.
#Teints record. Bien que le proprio réside à l'extérieur depuis quelques années, ce studio se fait entendre grâce à des interprètes malgaches comme Oashna Tess. Nathan Gabri est connu comme le gérant du «building». Ex-membre du collectif G5 en 2018, il a décidé de voler de ses propres ailes l'année suivante. Autoproducteur, le jeune homme a fini par créer un studio de production musicale en 2020...
