Madagascar: Nouveau gouvernement - La lutte contre la corruption au centre des préoccupations

Dans un acte solennel, les ministres fraîchement nommés ont juré, lors de leur investiture, de demeurer intègres tout au long de leur mandat, sous peine de poursuites judiciaires et de révocation de leurs fonctions.

Le nouveau ministre de la Défense nationale, Lala Monja Sahivelo, a immédiatement lancé un appel à l'action contre la corruption lors de sa première réunion avec son équipe, mardi dernier. La lutte contre la corruption s'impose désormais comme la pierre angulaire de la mission du général Sahivelo. Soucieux de redorer le blason de l'armée, il a émis des directives claires visant à éradiquer ce fléau au sein de ses rangs. Encore faut-il savoir que l'ancien chef d'Etat-major des armées aura les coudées franches pour atteindre son objectif.

En parallèle, le ministre a affirmé son engagement en faveur du développement des compétences et de la valorisation des expériences au sein de ses troupes, soulignant ainsi l'importance du capital humain. Herilala Rakotoarimanana, le nouveau ministre de la Sécurité publique, ancien directeur de la répression des fraudes au sein de la Police nationale, partage cette détermination à lutter contre la corruption. Il veut promouvoir l'intégrité chez les policiers.

Lors de ses visites au sein des forces d'intervention de la police à Antanimora, au commissariat central de Tsaralalàna, et à la direction générale de la police à Anosy, le ministre de la Sécurité publique a souligné son engagement en faveur de cette ligne de conduite au sein des forces de l'ordre. Le ministre délégué en charge de la gendarmerie, Andry Rakotondrazaka, a également rappelé, lundi dernier, l'importance de l'intégrité au sein de la gendarmerie. Ces trois chefs des forces de sécurité entendent ainsi redorer l'image de leurs troupes, les éloignant des critiques souvent centrées sur des allégations de corruption.

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Technologie

La mise en avant de la lutte contre la corruption par ces nouveaux ministres marque un tournant significatif dans la gouvernance. Lors d'une réunion avec les directeurs régionaux de son département, le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala, a clairement rappelé, lundi dernier, l'importance de l'intégrité comme valeur fondamentale. Insistant sur la nécessité de maintenir une conduite irréprochable, il a exhorté son équipe à respecter ces principes incontournables. Cette démarche réaffirme l'engagement du ministre en faveur de la transparence et de la probité au sein du secteur des mines.

De son côté, la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a mis en lumière l'urgence de la lutte contre la corruption devant son staff à Faravohitra. Elle a souligné que cet effort anticorruption demeure une des priorités majeures de son département, tout aussi importante que la promotion de la bonne gouvernance et la protection des droits de l'Homme. La ministre a également annoncé la mise en place de nouvelles stratégies, s'appuyant sur l'optimisation des outils technologiques, pour atteindre ces objectifs ambitieux.

Tension

Le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Andrimanantena Razafiharison, a pris une position ferme en faveur de la lutte contre la corruption dans son département, plaçant cette cause parmi ses priorités dès le début de son mandat. L'engagement de ce nouveau ministre a été clairement manifesté lors de son discours à l'occasion de la passation de service avec l'ancienne ministre Béatrice Assoumacou. Il a rappelé ses priorités lors de la rencontre avec le syndicat des enseignants chercheurs (Seces) dès le lendemain de sa prise de fonction officielle.

Les revendications du Seces avaient précédemment provoqué une tension prolongée entre le gouvernement et les enseignants syndicalistes, mettant l'Université d'Antananarivo dans une situation critique. En décembre dernier, le président par intérim, Richard Ravalomanana, avait même évoqué la suspension des salaires des enseignants-chercheurs en grève. Andrimanantena Razafiharison, ancien président de l'Université de Toliara, a donc clairement indiqué son intention de résoudre les causes syndicales des enseignants-chercheurs dans le but de restaurer la paix au sein de l'établissement. Dès son arrivée en fonction, la recherche d'un terrain d'entente avec le Seces est à l'ordre du jour à Fiadanana, afin de désamorcer les tensions et d'éviter toute reprise des conflits.

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