Des enfants vivant avec un handicap et en besoin de soins ont retrouvé hier, mardi 16 janvier, le sourire le temps de quelques heures. Ils ont été renforcés dans leur handicap avec des outils pouvant leur aider dans leur mobilité. Certains ont reçu des kits de soins, de protection. Une initiative de solidarité porté par le Réseau des organisations communautaires de base à travers le concept « Bonne année, bonne santé ».
La solidarité a démarré entre les personnes vivant avec un handicap. Certains plus nantis sont venus en aide à leurs compatriotes défavorisés surtout la couche jeune. Regroupés au sein d'une association dénommée «Réseau des organisations communautaires de base », ils ont rendu le sourire à des enfants et soulager la peine des parents. A travers le concept : « bonne année, bonne santé », ils ont distribué des matériels de mobilité tels que des chaises roulantes, des béquilles, des couvertures mais aussi des kits de protection comme des crèmes solaires pour les enfants albinos.
Il s'y ajoute une distribution de cadeaux. Une manière de montrer que tout enfant a droit au bonheur. Une cérémonie qui s'est déroulée en présence de Souleymane Diop, chef de la division de l'intégration et de la protection sociale au ministère de la Santé et de l'Action Sociale. Selon M. Diop, cette journée est une stratégie communautaire dans la prise en compte des handicaps qui cadre parfaitement avec la mission que l'État du Sénégal a assignée au sein de la direction générale de l'Action sociale et spécifiquement à la Direction de la protection des personnes handicapées.
« Nous développons une stratégie sur la réadaptation à base communautaire. Une stratégie de développement inclusive initiée par l'Organisation mondiale de la santé Oms et qui permet la prise en compte des handicaps par la communauté. La gestion du handicap provient de la communauté et cette cérémonie de parrainage par les communautés spécifiquement des enfants handicapés cadre parfaitement avec cette politique que nous menons dans la Direction de la protection des personnes vivant avec un handicap ».
Au niveau de l'éducation qui touche plus ces enfants, M. Diop a avancé que leur intervention est également basée sur une dynamique avec la prise en compte de l'éducation inclusive des enfants qui sont formés et qui sont accompagnés dans leur cursus scolaire. « Nous faisons en sorte d'aménager l'environnement scolaire pour qu'il puisse s'adapter à l'enfant handicapé. Nous avons en fait dépassé l'éducation intégrale où c'est l'enfant qui s'adaptait à l'environnement scolaire. Maintenant, nous avons évolué pour être dans l'éducation inclusive en menant des politiques pour que le cadre scolaire soit vraiment adapté à tout type de handicap » a-t-il avancé.
Et d'ajouter : « beaucoup de nos compatriotes ne comprennent pas le handicap. Ils ne comprennent pas comment gérer le handicap qui a dépassé l'approche caritative pour être l'approche droits humains. C'est pourquoi, nous allons prendre en compte ce handicap en y mettant les mesures idoines pour permettre à ces personnes vivant avec un handicap de vivre harmonieusement dans notre société. C'est vrai qu'il y a un déficit dans l'information, la sensibilisation et nous en sommes conscients ».
Du coté des initiateurs, Batyr Samba a appelé toutes les bonnes volontés à venir se joindre à eux pour aider les enfants vivant avec un handicap. « Nous allons dénoncer, parce qu'il faut co-construire avec l'ensemble des acteurs, dont l'État et les parties prenantes, pour pouvoir prendre en charge les enfants en situation de handicap. Ensemble nous le pouvons, mais une seule personne ne le peut pas. Aujourd'hui, avec l'engagement communautaire, il nous faut des relais. La mendicité doit être éradiquée dans ce pays » a-t-il déclaré.