Après sa défaite surprise 2-1 face au Cap-Vert, le Ghana n'a déjà plus le droit à l'erreur pour son deuxième match s'il veut espérer voir les huitièmes de finale. Mais face à l'Égypte, elle aussi accrochée par le Mozambique 2-2, la tâche s'annonce ardue.
« On n'a pas le choix, on doit faire un résultat ». Les mots de du sélectionneur Chris Hughton plantent tout de suite le décor. Le Ghana sait qu'il joue sa survie dans le groupe B ce jeudi car après la désillusion du premier match face au Cap-Vert, une nouvelle défaite face à l'Égypte ce jeudi compromettrait fortement les chances des Black Stars de se qualifier pour les phases finales.
Gagner contre une équipe sept fois championne d'Afrique et qui compte dans ses rangs des joueurs comme Mohamed Salah n'est jamais chose facile. Mais cela se complique encore un peu plus quand cette même équipe a, elle aussi, raté son entrée dans la compétition (2-2 face au Mozambique) et est toujours en quête de sa première victoire.
Période compliquée pour le Ghana
Le sélectionneur des Pharaons, Rui Vitoria, a lui-même qualifié ce match de « finale », c'est-dire la tâche qui attend les Ghanéens pour renverser les Pharaons qui, avec un point au compteur, sont tout même dans une position nettement plus favorable que la leur. D'autant que la sélection ghanéenne traverse une période compliquée.
Les Blacks Stars enchaînent les contre-performances ces derniers mois, ce qui suscite la colère de ses supporters. Chris Hughton a été violemment pris à partie par un individu mécontent dans le hall de l'hôtel de l'équipe au soir de la défaite face au Cap-Vert. Le technicien irlandais n'a pas souhaité commenté l'incident, pas plus que de répondre aux questions sur son avenir à la tête des Blacks Stars en cas d'élimination dès le premier tour, mais cela témoigne de l'atmosphère pesante qui entoure la sélection.
« On n'est pas venu ici pour visiter Abidjan »
Face aux grandes attentes du public ghanéen, l'attaquant Jordan Ayew reste convaincu « qu'avec les joueurs que l'on a, on peut poser problème à n'importe qui ». Les Black Stars devront toutefois peut-être de nouveau jouer sans leur meilleur joueur offensif, Mohammed Kudus, déjà absent contre le Cap-Vert et toujours incertain pour ce choc face à l'Égypte.
Face aux questions pressantes de la presse ghanéenne sur l'implication des joueurs dans cette Coupe d'Afrique de nations que le Ghana n'a plus remportée depuis 1982, une éternité pour un quadruple vainqueur de la compétition, Jordan Ayew a tenté de rassurer : « On est impliqué à 100 %, on n'est pas venus ici pour visiter Abidjan ». Il reste aux Ghanéens deux matches pour le prouver.