Six soldats et trois officiers des FARDC sont en détention depuis huit jours à l'auditorat militaire de garnison de Beni. Ils ont été arrêtés dans le cadre des enquêtes de la justice militaire en lien avec l'exécution sommaire présumée de sept civils par des militaires, le 8 janvier dernier à Mangina dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Les six soldats sont accusés par la justice militaire de violence contre la population par meurtre collectif et pillage.
Le 8 janvier dernier, sept civils ont été tués par balles par des soldats des FARDC à Mangina. Des maisons de commerce et d'habitation ont également été pillées par des soldats dans cette commune rurale. Ces faits se sont déroulés lors des combats survenus entre les FARDC et les Mai-Mai.
Selon des sources judiciaires, le commandant du 1er bataillon du 1201e régiment et son adjoint en charge des opérations ainsi que le commandant adjoint de la compagnie des FARDC déployée à Mangina sont également aux arrêts.
La justice leur reproche d'avoir perdu le contrôle de leurs hommes lors des violences armées dans cette contrée.
D'après les mêmes sources, dans le même dossier, la justice militaire vient également d'ouvrir une information judiciaire contre le député provincial Alain Siwako. L'outrage à l'armée et l'incitation à la désobéissance civile sont les infractions retenues à sa charge.
Mais jusque-là aucune responsabilité n'est établie sur ce qui s'était passé à Mangina le 8 janvier dernier, précisent ces sources.