Madagascar: Nomination - Augustin Andriamananoro, nouveau ministre de la Culture

Beaucoup ont parié sur un retour aux affaires de Lalatiana Rakotondrazafy au ministère de la Culture et de la Communication. Cette fois c'est un homme, Augustin Andriamananoro, si ce ministère a été souvent dirigé par des femmes.

Augustin Andriamananoro est le ministre de la Culture malgache pour les cinq années à venir. Sa nomination a été officialisée hier dans la soirée au palais d'Etat d'Iavoloha. Niry du groupe de rock mythique Iraimbilanja préfère prendre la nouvelle avec philosophie. « Lui et moi avions déjà collaboré en France, je me souviens d'un bon gars. Je préfère lui laisser du temps pour faire ses preuves avant de le juger, personne ne connaît encore sa valeur puisqu'il vient de prendre le poste ».

L'un des dossiers les plus brûlants qui attend son mandat reste l'office malgache des Droits d'Auteurs (OMDA) qui a causé l'année dernière une levée de bouclier du syndicat des artistes dont Jaojoby, Dama, Rajery, Samoela et d'autres. « Qu'il réalise son travail seulement selon les lois en vigueur, c'est simple », d'après le professeur Serge Henri Rodin, académicien et figure reconnue de la culture malgache. De grandes attentes accueillent Augustin Andriamananoro.

Comme le retour des artefacts et objets royaux volés par les français lors de la colonisation, comme le crâne du roi Toera assassiné par les colons en 1897. Un des monarques les plus visionnaires de Madagascar. Le renforcement de la protection des patrimoines historiques et culturels devrait figurer dans ses priorités sauf s'il ou elle préfère jeter à la poubelle le concept d'identité nationale. « Il y a beaucoup d'espérance pour nous qui sommes dans la musique. Comme faciliter l'accès sur le plan international, les infrastructures également, souvent les grandes scènes musicales sont plutôt priorisées pour le sport. Mais, il faut le laisser travailler d'abord », met en avant Shyn, le boss de Makua Prod.

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L'une des grandes priorités sur le plan culturel qui reste une politique de langue adaptée au contexte national et international attend d'être mise en oeuvre depuis des lustres, avec le poids commercial de l'anglais sur les marchés et échanges économiques mondialisés. Par ailleurs, légiférer la tradition incluant même les rituels spirituels et les rites sacrificiels pourrait sauver des vies. L'Afrique surtout anglophone, Nigéria, Ghana... ont réussi à le faire à cause de la prolifération massive des crimes rituels, arrachage des yeux, du sexe, des seins, saignée et compagnie. Dont les enfants et les femmes sont les plus touchés. Du côté des artistes, les avis sont diversifiés.

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