Dans un contexte de condamnation importante d'élus en tout genre, parlementaires et élus régionaux, le souverain demande la création d'un code déontologique.
De la nouvelle législature élue en 2021, ils sont aujourd'hui 15 députés à avoir été déchu de leur mandat par la Cour constitutionnelle. Corruption, détournement de deniers publics, viols ou encore malversation immobilières, les chefs d'accusations sont variés et touchent également d'autres strates de la politique marocaine.
Maire, président de région, membre de conseil préfectoral, plusieurs affaires ont éclaté ces dernières semaines, notamment celle dite du « Malien », liant le président du Wydad de Casablanca et député de la majorité à l'un des plus grands trafiquants de drogue du Sahel, arrêté et incarcéré depuis 2019 au Maroc.
Face au scandale, les procès et condamnations se sont multipliés, mais provoquent également une onde de choc dans la politique marocaine. Alors que tous les partis sont concernés, le souverain Mohammed VI a donc appelé, lors des célébrations du 60e anniversaire de la création du parlement, à la mise en place d'un code déontologique contraignant pour les deux chambres législatives du pays.
Selon le souverain, l'éthique est « intrinsèquement liée à l'image des institutions », ajoutant qu'un avilissement de cette image, « pourrait avoir un impact sur la confiance des citoyens ». Ce n'est pas la première fois que le Roi rappel à l'ordre les élus du pays, il leur donne deux ans, jusqu'aux prochaines élections législatives pour mettre en place cette mesure.