A la deuxième séance du procès impliquant le sieur Moro Faty dans une affaire de trafic de migrants à Bounkiling, le tribunal a mis l'affaire en délibéré pour le 1er février prochain. Le présumé coupable est poursuivi pour complicité dans l'organisation de plusieurs voyages moyennant de fortes sommes d'argent pour l'Europe. Le substitut du procureur a requis deux ans d'emprisonnement ferme à l'encontre du mis en cause.
Devant la barre hier, jeudi, le sieur Moro Faty impliqué dans une affaire de trafic de migrants dont 13 originaires de Bounkiling déclarés morts en début janvier en haute mer sur la route de l'Espagne, a nié les faits qui lui sont reprochés. Enseignant en langue arabe et résidant à Kégnéto, un village de la commune rurale de Bounkiling, la cinquantaine bien révolue, Moro Faty a expliqué loué ses services de maraboutage à un individu demeurant à Mbour alors que certaines indiscrétions chuchotent leur complicité dans l'organisation du voyage des candidats à la migration.
Deux membres des familles des victimes appelés à la barre n'ont pas chargé le mis en cause et déclarent seulement avoir appris le décès accidentel de leurs fils. Et malgré l'interrogatoire sur ses présumées démarches et accointances avec des réseaux clandestins de passeurs, Moro Faty persiste toujours dans son ignorance des faits. Le substitut du procureur de la République a qualifié les faits de graves avant de requérir une peine d'emprisonnement de deux ans ferme à l'encontre du sieur Moro Faty. Le tribunal a mis l'affaire en délibéré pour le premier février prochain.