Madagascar: Santé reproductive - Des kits de planning familial pour trois millions de femmes

L'accès aux produits contraceptifs va s'améliorer. Une grande campagne de planning familial se prépare.

Des produits contraceptifs à volonté. Trois millions de femmes, dans tout Madagascar, vont bénéficier de kits de planning familial gratuits. Le ministère de la Santé publique se doit d'assurer cette mission, dans un délai de cent jours. Cette grande campagne de planning familial figure dans la liste des travaux urgents pour les cent prochains jours, présentés lors du Conseil des ministres qui s'est tenu le 17 janvier, au Palais de l'État à Iavoloha.

« Il est très important pour le président de la République la gratuité des contraceptions pour les femmes (planification familiale). L'objectif fixé d'ici cent jours est de pouvoir distribuer des kits de planning familial à trois millions deux cent vingt mille femmes dans tout Madagascar », peut-on lire dans le compte rendu de ce Conseil des ministres.

C'est une aubaine. Beaucoup de femmes ont manqué leur rendez-vous ces derniers mois. Une mère de famille raconte, par exemple, que la contraception injectable n'était pas disponible dans le Centre de santé de base (CSB) où elle a l'habitude d'aller, au début de ce mois. « Il n'y avait que la pilule. Pour éviter une grossesse, j'ai dû en prendre, même si cela ne me convient pas », lance-t-elle. En cas de retard de prise de produits contraceptifs, la femme n'est plus protégée contre une grossesse.

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Rupture de stocks

Des ruptures fréquentes des produits contraceptifs ont été observées au niveau des Centres de santé de base (CSB) en 2023. Même en ce moment, ce problème n'est pas encore résolu. Des professionnels de santé dans les régions Itasy, Mahatsiatra Ambony, et même dans la ville d'Antananarivo, tirent la sonnette d'alarme. « Nous avons été réapprovisionnés au mois de décembre, mais avec une quantité très limitée, à peine suffisante pour un mois. D'ici demain (ndlr ce jour), ou lundi, au plus tard, nos stocks seront épuisés. Et les femmes qui vont arriver après vont devoir trouver d'autres solutions. Nos commandes du mois prochain ne sont pas encore arrivées. Il n'y en a même pas au niveau du district », lance un professionnel de santé dans une zone reculée de Matsiatra Ambony, hier.

D'autres, dans la région Itasy et dans la ville d'Antananarivo, indiquent qu'ils ont été ravitaillés il y a deux semaines, avec des pilules dont la date de péremption est déjà expirée. « Pour atteindre l'objectif de trois millions de bénéficiaires, il faut que les kits soient disponibles au niveau des centres de santé », lance un professionnel de santé. Une source auprès du ministère de la Santé publique admet cette rupture. « Nous travaillons avec des partenaires, car ces produits contraceptifs coûtent très cher. Cette année, nous faisons des efforts particuliers pour éviter ces ruptures. Les produits sont déjà disponibles pour cette grande campagne. Ces ruptures ne devraient plus avoir lieu », assure cette source.

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