Nathalie Thérèse Fifaliana est le nom de l'adolescente décapitée et dont le corps a été abandonné à Faravohitra. Sa tête a été offerte en sacrifice dans un « doany ».

C'est l'horreur ! Nathalie Thérèse Fifaliana est l'adolescente, âgée de 14 ans, assassinée pour servir d'offrande et dont le corps a été découvert mardi, du côté de Faravohitra.

C'est là-bas que vit un sorcier, auteur de cette monstruosité sans nom. Il a été interpellé à son domicile par la police. Il aurait avoué avoir tué l'adolescente et apporté sa tête en offrande à une divinité dans un « doany », un lieu de culte sacré de la religion traditionnelle, à Andranoro. Après le rituel, il l'a jetée dans un amoncellement d'immondices, à Andramiarana-Antehiroka où des gens l'ont trouvée.

Le corps a été enveloppé dans un sac et un matelas en éponge, et exposé au bord de la rue du quartier du marabout. Le Service central des affaires criminelles et la direction de la Police des moeurs et de la protection des mineurs ont fait diligence pour comprendre le crime.

D'après leurs informations, le charlatan connaît la fille et sa famille. Il les fréquente souvent.

Envoûtée

« Nathalie jouait dans la cour, dimanche soir, quand cet homme est arrivé. On l'appelle d'habitude Tonton. Il consomme des stupéfiants et utilise des amulettes maléfiques. Ce soir-là, la mère de la fille n'était pas encore rentrée chez elle. Elle travaille tous les jours et rentre vers 20h30. Le Tonton a parlé avec l'enfant en lui disant qu'il a du travail pour elle. Il l'aurait envoûtée et elle est partie avec lui. Pourtant, c'est une fille qui n'aimait pas quitter la maison », explique un voisin.

La police a soutenu le récit. Elle ajoute : « L'homme l'a emmené chez lui. Pendant la nuit, il l'a violée, puis tuée. Des machettes et un tas d'amulettes ont été saisis chez lui. Il a raconté qu'il est un sorcier. » La police confie :

« L'enquête bat son plein pour identifier s'il avait des complices ou pas. Jusqu'ici, il est le seul suspect. Il se trouve en garde à vue. »

Hier, la famille éplorée est partie de la morgue de l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona avec le corps de la défunte.