Antananarivo n'est plus digne, depuis longtemps, d'être qualifiée de vitrine de la Grande île. Le slogan « Antananarivo maha te-honina », qui avait été lancée lors de la précédente campagne des municipales, n'a jamais pu voir un début de concrétisation.
La capitale de Madagascar est devenue une de ces mégalopoles du Tiers-monde surpeuplée où ses habitants expriment quotidiennement leur mal de vivre. Aujourd'hui, ils sont arrivés au bout d'une patience exemplaire. Ils n'en peuvent plus de vivre à côté des montagnes de détritus qui se trouvent dans de nombreux coins de la ville.
Les Tananariviens ont vu leur cadre de vie se dégrader lentement ces dernières années. L'assainissement de la Capitale a été entrepris en partie et les autorités municipales ont réussi à leur offrir un environnement plus ou moins convenable. Le ramassage des ordures a, jusqu'à récemment, été assuré par la SAMVA de manière correcte. Mais il y a eu une suspension de cette collecte à cause des problèmes de budget. Plusieurs quartiers d'Antananarivo ont croulé sous les détritus. L'alerte a été lancée de tous les côtés. Le pouvoir a pris conscience du mécontentement et de la montée d'une véritable exaspération.
Mais il s'est rendu compte qu'il existait un danger d'expansion d'épidémie et de pollution. C'est certainement pour cette raison que le chef de l'État a ordonné le ramassage impératif des ordures. L'annonce a été faite en Conseil des ministres et les responsables sont sommés de réussir cette mission qui leur est confiée. La population, comme d'habitude, a accueilli la nouvelle avec circonspection. Elle attend de voir les actions qui seront entreprises. Elles doivent être très vite effectives. On devrait les voir dans les jours à venir. Pour le moment, les habitants de la Capitale supportent mal cette atmosphère viciée dans laquelle ils vivent.