Exprimant jeudi 18 janvier ses attentes par rapport aux états généraux des forêts de la RDC qui se tiennent à Kinshasa, la société civile environnementale a estimé que ces assises « devraient servir de cadre de réflexion pour faire un état de lieu réel des forêts du Haut Katanga ».
D'après Omar Kabasele, président de cette structure citoyenne, les forêts de cette province sont confrontées à de nombreuses difficultés, notamment le déboisement anarchique et l'exploitation minière :
« Il y a un rythme de déforestation très élevé, cas de la carbonisation qui autre fois était artisanale maintenant c'est devenu semi-mécanisée. Ce sont les hectares de forêts qui partent dans la carbonisation, la recherche de l'énergie bois. Nous avons également la culture itinérante sur brulis. Ajouté à cela l'activité minière qui détruit de manière notable les forêts ».
Il a déploré ensuite l'absence d'une gouvernance forestière en province :
« Il n'y a pas un plan de déboisement à grande échelle au niveau provincial. Ces états généraux devraient être un cadre de réflexion pour faire un état de lieu réel des forêts de la province du Haut-Katanga. Et c'est sur base de cet état de lieu réel qu'on pouvait prendre des éléments afin de trouver des dispositions palliatives à travers la reforme forestière, la bonne gouvernance, la loi sur les forêts et même aller jusqu'à réfléchir sur la révision du code forestier devenu obsolète en ce jour ».
D'après toujours Omer Kabasele, ces états généraux devraient également tabler sur la levée de la suspension depuis six ans de l'exploitation du bois rouge « étant donné que ce moratoire favorise l'exploitation frauduleuse et à grande échelle de cette espèce très prisée sur le marché international et qui constitue un manque à gagner pour le pays ».