Le Syndicat national de la santé publique décide d'observer une grève nationale d'avertissement
Offre insuffisante et décevante du ministère de la Santé et de la Protection sociale
Les réponses annoncées par le gouvernement aux attentes du personnel, toutes catégories confondues, de la santé ont été bien en deçà des revendications formulées par les syndicats du secteur pour lesquels l'attitude de l'Exécutif n'a fait qu'exaspérer leur mécontentement et par là même unifier leurs rangs.
A cet égard, le syndicat national de la santé publique a décidé d'observer une grève nationale, le mercredi 24 janvier courant au niveau de tous les établissements sanitaires hospitaliers et préventifs, des centres hospitaliers universitaires (CHU), des personnels de l'administration centrale, des directions et délégations régionales et des établissements sanitaires publics à l'exception des services de réanimation et des urgences.
Cet arrêt de travail sera accompagné de plusieurs sit-in de protestation locaux et régionaux, a indiqué le communiqué rendu public par le SNSP qui a annoncé, en outre, l'ouverture de consultations et de concertations avec toutes les autres instances syndicales du secteur en perspective « d'un programme militant d'escalade à même de manifester la dimension de plus en plus large du mécontentement et de la frustration du personnel concerné devant l'indifférence du gouvernement face à ses revendications justes et légitimes ».
Le Bureau national du SNSP a souligné, par ailleurs, dans son communiqué, qu'après des discussions approfondies et exhaustives relatives aux issues de la séance du dialogue social sectoriel, tenue le mardi 16 janvier 2024 au siège du ministère de la Santé et de la protection sociale dédiée aux développements de la mise en oeuvre de la teneur de l'accord général signé avec ledit département en date du 29 décembre 2023, il a décidé d'annoncer son rejet catégorique des conclusions de l'accord du fait notamment de l'augmentation insignifiante des salaires proposée par le gouvernement, considérant que «cela minimise les rôles et les sacrifices consentis par l'ensemble des cadres de la santé».
Là-dessus, dans un commentaire ayant trait à ces développements, docteur Karim Belmqadem, secrétaire général national du SNCP, a souligné que « le Syndicat a toujours privilégié la politique de la main tendue dans la perspective de la contribution positive et constructive au développement du secteur et du système et a, de même constamment veillé à présenter ses observations et ses suggestions dans toutes les occasions à seule fin d'actionner une réelle approche participative en matière de gestion du secteur »...
Dans cette veine, il est à rappeler que le Syndicat national de la santé publique avait ouvertement exprimé son refus ferme d'hypothéquer les revendications générales mais aussi spécifiques des catégories sanitaires en les assujetant à la mise en oeuvre des deux systèmes de la communauté sanitaire territoriale et de la fonction sanitaire, mettant par là, l'accent sur l'impératif de l'approbation circonstancielle et l'application de tout ce qui été signé par les partis dans le PV de l'accord général du 29 décembre 2023, comme introduction au traitement de l'ensemble des revendications circonstancielles légitimes des professionnels de la santé (...)
D'autre part, le Syndicat démocratique de la justice a, quant à lui, décidé de porter le brassard au cours de la journée du 24 janvier 2024 en signe de protestation contre les conditions matérielles et sociales dans lesquelles se débat l'instance du greffe, au niveau de l'ensemble des tribunaux et centre judiciaires du Royaume de même que d'observer une grève nationale d'avertissement pendant 24 heures dans tribunaux du Royaume et des centres judiciaires au cours de la journée du 7 février 2024.
Dans ce contexte, le Conseil national du syndicat démocratique de la justice, qui a délégué au Bureau national la compétence de tracer un programme d'escalade dans le cadre de la défense des droits justes et légitimes de l'instance du greffe, n'a pas manqué, dans un communiqué, de louer les issues du dialogue sectoriel, notamment à travers le volet relatif aux grands consensus qui ont été derrière la formulation d'un texte consensuel autour du projet de révision du statut de ladite instance, estimant, tout de même que cela demeure insuffisant et vain en l'absence de toute adhésion sérieuse et responsable des autres secteurs gouvernementaux y afférents, en particulier le ministère de l'Economie et des Finances (...)
Le Communiqué du Conseil national de la central syndicale a appelé, par ailleurs, à l'activation de la mise en oeuvre d'une structuration des tribunaux qui soit conforme aux dispositions de l'organisation judiciaire.
L'instance syndicale a réclamé, en outre, l'instauration des directions régionales et a réitéré la nécessité de la révision des indemnités accordées aux différentes catégories de responsables...
Et d'estimer que l'année 2024 doit être une année de l'instauration d'un statut équitable et incitatif pour le Greffe après 13 ans de marginalisation et d'indifférence...