Afrique: Lutte contre l'émigration au Sénégal - Un programme de plus de 3 milliards FCfa lancé

19 Janvier 2024

La 1ère réunion du comité de pilotage du programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (Mprr-Ssa) Sénégal s'est tenue hier à la direction générale d'appui aux Sénégalais de l'extérieur (Dgase) en présence des autorités de l'Organisation internationale pour les migrations (Oim) qui ont mis en place un programme de plus de 3 milliards FCfa pour lutter contre ce fléau.

Le programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (Mprr-Ssa) est d'une durée de 4 ans (juillet 2022-mars 2025). Il est estimé à 6.347.738,66 dollars américains soit 3 805 469 326,67 FCfa. A l'entame de son propos, Amadou François Gaye, directeur général d'appui aux Sénégalais de l'extérieur a indiqué que la recrudescence de l'émigration irrégulière et la situation désastreuse des migrants qui se retrouvent bloqués dans différents pays et se trouvant dans des situations dangereuses le long des itinéraires migratoires nous obligent à trouver des solutions urgentes comme le Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (Mprr-Ssa acronyme en anglais) qui nous réunit aujourd'hui.

« C'est dans ce cadre que le gouvernement du Sénégal à travers le Maese a effectué plusieurs missions pour porter secours à ces fils et filles qui tentaient l'aventure par les pirogues. Ce programme contribue aussi à apporter des réponses à la question du retour et de la réintégration des migrants en situation de vulnérabilité avec l'accompagnement aussi de nombreux dispositifs mis en place pour offrir des services financiers et non financiers », a-il-dit. Selon lui, le comité de pilotage qui nous réunit aujourd'hui, constitue le cadre de gouvernance, de décision et de validation stratégique et technique du projet et se fixe comme objectif général, d'examiner et de discuter des rapports sur l'état d'avancement du programme soumis par l'Oim et s'attaquer à tous les goulots d'étranglement qui apparaissent au niveau national en vue d'une mise en oeuvre efficace et opportune du programme.

Le directeur Amadou François Gaye a laissé entendre que cet engagement noté aux côtés de l'Etat du Sénégal, de l'Oim et de l'Union européenne contribue à renforcer l'expérience des dispositifs mis en place par le gouvernement pour un soutien encore plus marqué des migrants vulnérables et de la diaspora vers des investissements productifs et durables, lesquels contribuent à créer plus d'emplois décents pour les jeunes et les femmes dans les collectivités territoriales.

Prenant la parole, la cheffe de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (Oim) Valeria Falaschi a déclaré que ce programme s'appuie sur les structures établies ou renforcées par l'initiative conjointe Ue-Oim au niveau national, telles que les groupes de travail technique et les mécanismes nationaux d'orientation sous la direction des homologues gouvernementaux. Ledit programme suit une approche basée sur les itinéraires de 16 pays Sénégal, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, nigéria, Sierra Léone, Somalie, Soudan et Tchad. « L'objectif global de l'action est de contribuer à la protection des migrants vulnérables et bloqués y compris par le biais d'une aide au retour volontaire et à leur réintégration durable en Afrique », a-t-elle avancé.

Le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l'extérieur (Maese) Ibrahima Cissé et Harmonie Koutsivitis, chef de section politique de la Délégation de l'Union européenne (Due) au Sénégal ont pris part à cette rencontre.

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