Saly — Des acteurs du secteur extractif, des membres de la société civile et des entreprises ont pris part, vendredi à Saly (Mbour, Ouest), à un atelier d'échanges autour des perspectives du secteur extractif à la suite de la COP 28, qui a débouché sur un accord pour une transition énergétique, a constaté l'APS.
« Cette rencontre s'inscrit dans la poursuite des discussions abordées lors de la Cop 28. Cette Cop était un moment privilégié pour discuter des questions liées à la transition énergétique », a souligné Thaddé Adiouma Seck, membre du comité national de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
La 28-ème Conférence des parties sur le climat de l'ONU (COP 28) s'est tenue à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023.
Dans l'accord final signé le 13 décembre, avec un jour de retard en raisons d'âpres négociations, les pays ont été appelés à « transitionner hors des énergies fossiles » et à accélérer l'action « dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050 ».
Selon Thaddé Adiouma Seck, « la nouvelle norme ITIE de 2023 impose aux Etats, dans le cadre des rapports ITIE, de décrire leurs engagements en matière de transition énergétique et leurs politiques de réduction des émissions de gaz à effets de serre ».
« La norme encourage aussi les entreprises à rendre compte de leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effets de serre et cela constitue un nouveau défi », a-t-il ajouté.
Il a rappelé que « la transition énergétique est généralement analysée sous l'angle du passage des énergies fossiles vers les énergies renouvelables ».
Une telle décision, a noté encore M. Seck, « n'est pas facile à prendre, si on sait que beaucoup de pays africains, comme le Sénégal, dépendent des énergies fossiles ».
Tout en relevant que le Sénégal a « depuis longtemps commencé à amorcer cette transition », Thaddé Adiouma Seck a ajouté que dans le contexte actuel de changement climatique et de réchauffement global, « le Sénégal doit accélérer le pas ».
Ce représentant du comité national ITIE a souligné que « les énergies renouvelables occupent jusqu'à 30% du bouquet énergétique de notre pays (et), dans ce contexte de réchauffement global ».
« Il est attendu, a-t-il poursuivi, que ce chiffre augmente jusqu'à 40 voire 44% notamment avec les financements qui seront reçus dans les prochaines années. »