Congo-Kinshasa: Après l'investiture de Félix Tshisekedi, la suite se joue au Parlement

Félix Tshisekedi a entamé officiellement ce samedi son second, et normalement dernier, mandat. Lors de cette investiture, le président a fixé le cap de ces cinq prochaines années avec un discours de politique général axé sur les attentes des Congolais : le chômage, le pouvoir d'achat, les jeunes, les femmes, la cohésion nationale et la sécurité. Si la page de cette présidentielle est donc tournée, c'est vers le Parlement que les regards se dirigent désormais.

La nouvelle chambre doit s'installer le 29 janvier prochain. « Mais dégager une majorité ne va pas poser de difficulté », estime Giscard Kusema, de la présidence congolaise. Puisque l'Union sacré pour la nation, la coalition qui a soutenu la candidature de Felix Thisekedi doit occuper plus de 400 des 500 sièges de l'Assemblée.

Il va tout de même se poser le choix du Premier ministre. Viendra-t-il de l'UDPS, le parti présidentiel, qui avec sa mosaïque de formations politique obtient près de 140 élus ? « Rien n'est encore acté », confiait la semaine dernière son secrétaire général Augustin Kabuya. Les alliés que sont l'UNC de Vital Kamerhe, l'AFDC de Modeste Bahati ou encore le MLC de Jean-Pierre Bemba peuvent aussi y prétendre.

Et puis, il faudra regarder l'attitude de l'opposition. Le camp de Moïse Katumbi siégera-t-il pour cette législature ? Son directeur de cabinet Olivier Kamitatu a reconnu sur RFI que la politique de la chaise vide ne rapportait rien à personne, mais la position officielle du parti est encore en discussion.

Lors de son investiture, le président a tendu la main à l'opposition appelant à la désignation d'un porte-parole. Pour le camp de Martin Fayulu, arrivé troisième à la présidentielle, cette main tendue ne remet pas en cause leur revendication : l'annulation de l'ensemble des scrutins.

Ce n'est pas à monsieur Félix Tshisekedi de désigner qui est opposant et qui ne l'est pas. C'est à l'issue d'élections démocratiques et transparentes que le peuple congolais, dans sa souveraineté, désigne qui doit avoir la lourde responsabilité de gérer son avenir.

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