Une présentation des projets stratégiques de l'État dans la région du Poro a été faite, le samedi 20 janvier 2024 à Korhogo, par les ministres Nialé Kaba de l'Économie, du Plan et du Développement, Souleymane Diarrassouba du Commerce et de l'Industrie et Siandou Fofana du Tourisme et des Loisirs, au cours d'un panel ministériel de haut niveau à l'ouverture du forum d'affaires « Invest in Korhogo ». L’information est rapportée par le Cicg.
Selon Nialé Kaba, l'État veut faire de la région du Poro un pôle agro-industriel, en témoigne l'agropole du Nord. Selon cette source, la ministre, des acquis importants ont été enregistrés dans la région. Elle a cité, entre autres, le développement du secteur des transports, la réhabilitation du réseau routier et du système sanitaire, la naissance d'une industrie.
En plus de ces réalisations, Nialé Kaba a annoncé que le gouvernement ambitionne d'y investir dans le secteur de l'énergie avec une centrale solaire, dans le capital humain avec la construction d'universités privées, d'écoles professionnelles et d'un CHU.
De son côté, Souleymane Diarrassouba a indiqué que la région du Poro revendique une production « de 200 000 tonnes de coton, 110 000 tonnes d'anacarde, 400 000 tonnes de maïs, et une grosse part dans la production nationale de mangues évaluée à 150 000 tonnes »
En termes d'opportunités, il a évoqué la zone industrielle de 28 ha dédiée à l'anacarde pour une transformation de 60 000 tonnes.
Souleymane Diarrassouba a aussi relevé que dans la filière mangues, des unités de conditionnement sont en train de se mettre en place, une nouvelle zone industrielle est en vue, un grand marché de gros de 51 ha est prévu à Napié et un marché de proximité est en construction à Karakoro.
Il a également abordé la possibilité d'investissement dans le maïs, le riz, la mangue et le manioc. Dans le secteur textile, notamment dans le tissage, la filature et le vêtement. Les investisseurs, a-t-il relevé, seront les bienvenus.
Quant à Siandou Fofana,il a indiqué que bien que le nombre de chambres d'hôtels à Korhogo soit passé de 500 à 3000 en cinq ans, la région n'arrive pas à satisfaire les besoins.
Au niveau culturel, artisanal (forgerons, tisserands de Waraniéné, etc. ) et commercial, la région du Poro est une école, d'où le besoin de construction d'infrastructures pour exploiter tout ce potentiel touristique. Siandou Fofana a invité les investisseurs à explorer les possibilités avec les parcs de loisirs couplés à un parc aquatique en prenant appui sur le fleuve Bandama.