Tunisie: Couverts d'opprobre et menacés de poursuites judiciaires

21 Janvier 2024

En éliminant systématiquement les journalistes, Israël comptait s'adonner à son hobby, massacrer les Palestiniens loin des yeux du monde. En témoigne le grand nombre de journalistes tués souvent avec des membres de leurs familles. Après 100 jours de guerre, selon le bureau gouvernemental des médias de Gaza, 119 journalistes et professionnels des médias ont été tués depuis le 7 octobre.

Malgré ces exécutions ciblées, Israël n'a pu, contrairement à toutes les guerres qu'il a menées auparavant, ni jouer à la victime, ni sortir blanchi de ses crimes. Les journalistes locaux qui continuent de récupérer le témoin de leurs confrères tombés en martyrs, la chaîne Al Jazeera et les réseaux sociaux alimentés par des professionnels et des anonymes, ont eu raison de la politique de blackout rigoureusement mise en oeuvre par Israël, par ses alliés et leurs médias officiels.

Aujourd'hui encore, le monde entier suit en direct le pilonnage en règle des villes et quartiers du sud de Gaza, là où la population civile a été sommée de s'installer pour s'abriter des bombes. Selon l'ONU femmes, deux mères palestiniennes sont tuées chaque heure à Gaza.

Le bilan continue de s'alourdir d'heure en heure. Plus de 24 mille tués, plus de 60 mille blessés. Avec les corps coincés sous les décombres, le nombre de 100 mille victimes est désormais atteint. Un journaliste de guerre autrichien qui se trouvait miraculeusement dans l'enclave dévastée -- l'un des rares Occidentaux à avoir pu y accéder -- reconnaît face caméra n'avoir jamais vu autant de destructions en si peu de temps. Lui qui a couvert, selon ses propos, 8 guerres antérieures à travers le monde.

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Cet effroyable bilan, les petits corps des enfants enveloppés de linceuls blancs, les destructions massives des habitations et les scènes poignantes qui ont marqué la conscience de l'humanité se sont traduits concrètement par des manifestations monstres de solidarité avec les Palestiniens et des procédures judiciaires internationales contre Israël.

Le président israélien, Isaac Herzog, qui a eu l'idée formidable de se présenter au Forum de Davos, a été, à son tour, visé par des plaintes pénales, en Suisse, pour «génocide et crimes contre l'humanité». L'action retentissante de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice, accusant Israël de génocide, continue de faire des émules. Ainsi, après avoir joué pendant des décennies le rôle de la victime, le visage hideux d'Israël est dévoilé au grand jour. Isolés et couverts d'opprobre, ses gouvernants, doublés de criminels de guerre, sont menacés de poursuites judiciaires où qu'ils aillen.

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