Alors que le pays était encore en alerte II et que le niveau d'eau commençait à monter, dans le sillage du passage du cyclone Belal, des rumeurs alarmantes ont commencé à circuler concernant un prétendu nombre de décès. Ces informations non confirmées - reprises par une radio réunionnaise notamment - ont semé la confusion et la panique, générant un climat d'angoisse parmi la population déjà inquiète.
Les premières rumeurs ont fait état d'un décès à Pailles, suivi par d'autres similaires à Port-Louis et Rose-Hill. En fin d'après-midi, la confirmation du décès d'une première victime à Pailles est survenue, mais les chiffres annoncés, faisant état de huit morts au total, soit quatre à Canal Dayot, deux à Pailles, un à Venus et un à Port-Louis, étaient complètement faux. Face à la propagation rapide de ces rumeurs via les réseaux sociaux, l'angoisse des internautes a grimpé en flèche, amplifiant la frayeur générale. C'est dans ce contexte tendu que le commissaire de police a organisé une conférence de presse dans l'après-midi de lundi, lorsque le pays est passé en alerte III.
Le commissaire de police a formellement à ce moment-là confirmé un seul décès, celui du motocycliste Anwar Noormahomed. Il a également mis en garde la population contre la diffusion de rumeurs non vérifiées, soulignant les conséquences graves que de telles informations peuvent avoir sur la stabilité émotionnelle de la société. Ce n'est que le lendemain après-midi que nous avons appris la triste nouvelle du décès d'une seconde victime, Alberto Lejeune. Ces informations ont été confirmées de manière officielle, mettant fin à l'incertitude qui régnait après les fausses rumeurs du jour précédent.
«Ces événements soulignent l'importance de la prudence et de la vérification des informations avant de les partager, surtout dans des moments de crise», insistent les autorités, pour éviter la propagation de la peur et de la confusion au sein de la population. «En ces temps difficiles, la coopération et la responsabilité de chacun sont cruciales pour traverser les défis imposés par les catastrophes naturelles», ajoute une source au sein de la force policière.