Ile Maurice: Des charges intenables

L'article en question débute avec fanfares, dépeignant la rectrice comme étant la discourtoise bête noire qui terroriserait le staff et les élèves en installant un climat de peur et en pratiquant une politique discriminatoire redoublée de harcèlement. Puis zut ! La montagne n'accouche finalement que d'une souris !

Car l'article se cantonne dans la soi-disant maltraitance d'une seule enseignante (sciemment désignée comme l'enseignant) qui aurait été injustement destituée de son poste de chef de département. Or, l'histoire est concoctée de toutes pièces avec des faussetés assorties de demi-vérités - méthode propre aux manipulateurs.

C'est un fait connu que dans les collèges privés subventionnés, la rectrice s'occupe principalement de la pédagogie. Toutes ses recommandations par rapport au personnel doivent obligatoirement obtenir l'approbation du manager du collège d'abord - en tant qu'employeur et responsable administratif - et puis l'aval final de la Private Secondary Education Authority (PSEA) - en tant que régulateur et payeur - avant l'implémentation. De surcroit, dans le collège en question, tout le fonctionnement est suivi par les propriétaires, qui veillent au grain toute décision prise en étant très fréquemment présents sur place. Et, il faut le reconnaitre, l'actuel manager - un ex-Principal Supervisor à la PSEA - impose à la lettre les règlements qu'il maîtrise aux bouts de ses doigts. Selon la procédure, les complaintes injustifiées de cette enseignante avaient déjà été référées au manager et à la PSEA aussi bien.

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Aucun rapport adverse des autorités contre la rectrice

Sur le différend au sujet de la nomination du chef de département de la filière concernée, le manager s'était incliné devant les explications fournies par la rectrice en écrit, tandis que la PSEA n'y a décelé aucune faute et n'a même pas vu le besoin d'initier une enquête. Quant à la charge d'harcèlement de l'enseignante en question logée auprès du Labour Office, le délit n'a pu être soutenu faute de preuves. Le témoignage d'un membre du personnel enseignant a totalement démoli les allégations formulées contre la rectrice, alors qu'un autre employé présenté comme témoin par la plaignante n'était même pas au collège ce jour-là ! Embarrassée et déboussolée, la plaignante se retira et cessa d'atteindre les réunions au Labour Office !

Trompe-l'oeil monumental des comploteurs

Cependant, la charge que l'enseignante ait été « destituée de ses fonctions de chef de département qu'elle occupait depuis une décennie » n'est qu'un trompe-l'oeil ; rien que de la poussière jetée aux yeux du public. Les faits sont indéniables:

Primo, dans le passé l'enseignante a toujours été Section Leader et, de ce fait, n'avait aucun droit d'exiger une deuxième nomination comme Head of Department (HOD).

Secundo, elle n'a jamais été HOD dans la filière qu'elle clamait pendant même une seule année auparavant, car les critères de la PSEA pour la désignation d'un HOD n'étaient pas satisfaits.

Tertio, ayant été recrutée à l'époque pour enseigner à priori dans le département de français, l'enseignante ne pouvait pas par la suite clamer le droit d'être nommée chef du département de sociologie en dépit de ses qualifications ou de son ancienneté ou même d'un emploi du temps partiel et temporaire dans ce domaine.

Le cas du voleur qui cri 'Au voleur !'

Donc, l'enseignante en question n'a jamais été payée l'allocation due aux HODs et ni a-t-elle été investie des privilèges et de l'autorité attachés à ce poste officiellement. Et s'il n'y a jamais eu de nomination approuvée par le PSEA, d'où vient sa destitution injustifiée attribuée à la rectrice ? Quand un prof s'auto-proclame chef de département et considère cela comme son droit acquis, c'est tout à fait compréhensible qu'elle soit désemparée quand son emploi du temps est modifié. Mais en 2021 c'était toujours elle qui avait demandé de travailler avec les petites classes parce qu'elle projetait d'émigrer. Quand son projet ne s'est pas abouti, elle a refusé de collaborer avec l'autre enseignante qui l'a remplacée dans les grandes classes et s'est montrée très discourtoise à son égard ! Tout le problème de comportement se résiderait donc avec elle-même. Voilà la pure vérité tant travestie par les détracteurs ! Au passage, en parlant de restitution de notre « victime » à son poste de chef de département, l'UPSEE ne démontre que son ignorance insondable du dossier et sa tendance viscérale de ne prêter oreille qu'à un seul son de cloche. Et dire que cet organisme se flatte d'avoir référé l'affaire au DPP ! Comme-ci le DPP serait l'organisme qui viendrait enquêter au collège à la place du Labour Office et de la PSEA avant de loger l'affaire en cours ! Pourrait-on berner le public par de tel boniment ?

Evidences d'un complot délibéré

N'est-ce pas choquant qu'une lettre signée par des enseignants soit complètement démolie par des faits connus de tous et vérifiables ? Faire accroire que la rectrice aurait fait tourner en bourrique le manager, les propriétaires du collège, la PSEA, le Labour Office et l'UPSEE pour réussir dans les frasques qui lui sont imputées, c'est insulter l'intelligence des honnêtes gens et tenter de les faire prendre des vessies pour des lanternes ; ni plus ni moins ! Si ceci n'est pas un complot délibéré ourdi pour nuire à la réputation de la rectrice c'est quoi alors ? Les signatures de certains membres du personnel enseignant apposées sur une lettre de cette nature ne représentent guère un sceau de vérité aux fabulations et au verdict prématuré des accusateurs sans aucun procès civilisé. Pour les gens avertis, ces signatures doivent d'abord être authentifiées et, puis, il se pourrait aussi qu'elles aient été obtenues sous contrainte. Si l'affaire va en cours, toute la vérité éclatera.

Des mobiles ignobles

Selon notre analyse, l'acharnement des détracteurs contre la rectrice émanerait de ceci:

  • Réaction de certains enseignants devenus négligents sous l'ancien recteur face aux démarches de la présente rectrice qui assume ses fonctions depuis 2021 avec sérieux et demande plus de rigueur pédagogique dans l'enseignement. Des bévues inadmissibles, au détriment des élèves, relevées par la rectrice dans la correction des épreuves lors d'un exercice de contrôle en 2023, auraient offusqué ceux et celles voulant rester dans leur torpeur habituelle.
  • La jalousie tout court, étant donné que le palmarès de la rectrice dans le domaine du sociale et de l'avancement des femmes ferait baver ses adversaires : elle est détenteur de plusieurs titres et trophées et a été conférée plusieurs distinctions tant sur le plan national qu'international.
  • Coup-bas ayant des visées politiques, car la rectrice est aussi la présidente de l'aile féminine d'une des plus importante formation politique du pays. On tenterait de la discréditer sur le plan professionnel dans le but d'amoindrir sa popularité grandissante.

Appel au bon sens

Ce que les instigateurs ne s'en rendent pas compte, c'est que la principale victime de leurs agissements c'est bien l'institution dont la réputation aurait pris un sale coup avec la publication de cet article. Ce sont eux les véritables ennemis du collège. C'est la raison pour laquelle un appel au bon sens au personnel en général et aux parents d'élèves en particulier serait nécessaire pour rétablir leur confiance dans cette institution après que leur bonne foi ait été trompée.

A bon entendeur salut !

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