Dans une déclaration conjointe publiée le dimanche 21 janvier, les Associations de Presse ont exprimé leur inquiétude face aux arrestations de plusieurs journalistes suite à l'appel à manifester lancé le 18 janvier dernier par le Syndicat des professionnels de la Presse de Guinée (SPPG).
Elles condamnent toute atteinte à l'intégrité physique d'un journaliste et exigent la libération sans condition des journalistes en détention ou poursuivis après cet incident malheureux.
« C'est avec une grande inquiétude que les Associations de presse ont constaté les événements survenus le 18 janvier à la Maison de la presse et les arrestations qui en ont découlé consécutivement à l'appel à manifester lancé par le SPPG, l'un des syndicats de journalistes.
Avec l'appui de personnes de bonne volonté, le Président du Conseil d'Administration de la Maison de la Presse, le 1er Vice-président du Conseil d'Administration ainsi que le Directeur Général de la Maison de la presse ont obtenu la levée du siège avec la garantie qu'aucun journaliste ne soit arrêté au sortir de la Maison de la presse.
Malheureusement, si les journalistes qui avaient été mis aux arrêts la journée ont été libérés, d'autres ont été interpellés le lendemain et attendent encore d'être présentés devant un juge. Cette situation préoccupe les associations de presse soucieuses de la quiétude sociale et du respect de la liberté de la presse.
Les associations de presse rappellent qu'elles ont mené des démarches ayant abouti à l'annonce par les autorités de l'ouverture d'une discussion portant sur les voies et moyens tendant à lever le brouillage des ondes de certains médias et le décrochage d'autres sur les bouquets Canal+ et Star times. Dans une sortie à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement a annoncé la saisine de la Haute Autorité de la Communication par le Premier ministre à l'effet de rapprocher les deux parties à savoir le gouvernement et les associations de presse.
Toutefois, les associations notent qu'elles n'ont reçu à date aucune invitation pour enfin discuter de ce sujet et tourner cette page sombre de l'histoire de la liberté de la presse. Elles invitent le gouvernement et la Haute Autorité de la Communication (HAC) à ouvrir ces discussions sans délai.
Les Associations de presse condamnent toute atteinte à l'intégrité physique d'un journaliste et exigent la libération sans condition des journalistes en détention ou poursuivis après cet incident malheureux.
Les Associations de presse réitèrent leur appel à la retenue en vue d'une résolution pacifique de la situation des médias guinéens victimes de brouillage, de restriction ou de décrochage sur les bouquets Canal+ et Star Times.
Les Associations de presse remercient tous les acteurs oeuvrant dans ce sens, en particulier les chefs religieux El Hadj Mohamed Saliou Camara et Monseigneur Vincent Koulibaly ».
Conakry, 21 Janvier 2024