Salé — L'information peut être un instrument puissant pour renforcer la souveraineté des nations africaines, a affirmé, lundi à Salé, la première Vice-Présidente de la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA), Directrice Centrale de l'Agence ivoirienne de presse (AIP), Oumou Barry Sana.
Intervenant à l'ouverture de la 7ème Assemblée générale de la FAAPA qui se tient sous le thème "L'information africaine : un enjeu de souveraineté majeur", Mme Barry Sana a mis en avant le rôle essentiel des agences de presse, et plus particulièrement de la FAAPA, dans l'avancement des initiatives de développement dans la zone sahélo-atlantique, à l'instar de l'Initiative lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à favoriser le développement commun et la coopération sud-sud au sein de la région sahélo-atlantique.
Elle a, dans ce sens, relevé que les discussions lors de cette Assemblée générale seront axées sur la promotion de la coopération informationnelle et la préservation de la souveraineté médiatique des pays du continent le long de la façade atlantique, soutenant que "l'Afrique, avec sa diversité et sa richesse, doit se positionner au coeur de la narration de son propre destin".
Les discussions lors de cette Assemblée générale, enrichies par la diversité des expériences et expertises, contribueront à rendre active cette notion de solidarité continentale et de souveraineté renforcée et partagée, a estimé la première vice-présidente de la FAAPA.
Elle a, en outre, indiqué que la FAAPA, qui célébrera en octobre prochain son 10ème anniversaire, est aujourd'hui l'un des plus grands groupements professionnels, qui s'impose en tant que leader et agrégateur de l'actualité africaine, avec une abondance de contenus éditoriaux et de photos, diffusés par les différentes agences de presse africaines à travers leurs sites web et le portail de la Fédération.
Mme Barry Sana a, d'autre part, fait observer que les différentes activités et actions entreprises par la FAAPA ont fortement contribué à développer les structures de la Fédération et à consolider les relations professionnelles entre les agences de presse africaines dans le cadre d'une coopération fructueuse Sud-Sud.
Dans ce contexte, a-t-elle poursuivi, les dirigeants des agences de presse devront faire preuve d'implication personnelle pour maintenir et consolider cette institution, en mettant en priorité la réalisation de ses objectifs et le renforcement des relations de coopération et de partenariat entre ses membres.
Pour sa part, Mme Olga Rachelle Mangouandza, 2ème Vice-présidente de la FAAPA, Directrice centrale de l'Agence congolaise d'information (ACI), a affirmé qu'une information libre, transparente, équilibrée, fiable, vérifiable et diffusée en toute indépendance, par des professionnels bien formés, et ce en temps réel, permettra à l'Afrique de concurrencer les médias internationaux.
"Une information africaine livrée par les Africains eux-mêmes permettra au continent d'être à l'abri de la cybercriminalité, de protéger les institutions et les populations", a-t-elle insisté.
Elle a relevé que pour lutter ou contrer les "fake news" ou fausses informations distillées par les réseaux sociaux, ou plus encore par certains médias occidentaux, les dirigeants africains doivent faire confiance à la presse nationale (radio, télévision, agences de presse, presse écrite et presse en ligne) en la dotant des moyens conséquents pouvant lui permettre de s'arrimer aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.
Afin de réaliser cette noble mission, les agences de presse doivent se doter des outils nécessaires, dans le cadre du numérique, des sites web, pour jouer pleinement leur rôle de grossiste de l'information, a précisé la deuxième vice-présidente de la FAAPA.
Et de relever que pour aboutir à des résultats significatifs, les agences de presse doivent disposer d'un réseau de correspondants à travers l'ensemble du territoire national et être à la pointe de l'actualité.
"Il s'agit également d'oeuvrer dans l'objectif de faire de nos agences des organes de presse multimédia", a-t-elle poursuivi, citant dans ce sens l'exemple "très éloquent" de la MAP.