Saint-Louis — Un atelier de renforcement des capacités sur le processus d'élaboration et d'amélioration de la transparence budgétaire s'est ouvert lundi à Saint-Louis (nord), à l'intention des membres des organisations de la société civile, dans le cadre du projet USAID « Appui à la gestion des finances publiques ».
"On a tenu cet atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile, parce que nous pensons qu'ils sont des sentinelles. Ce sont également des représentants des citoyens. Il s'agit de les sensibiliser, les former sur le contenu du document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle qui est extrêmement important aujourd'hui", a déclaré Aïssatou Dramé Bâ, représentante du Réseau citoyen pour la transparence budgétaire (RCTB).
Mme Bâ s'entretenait avec des journalistes en marge de la cérémonie d'ouverture de cet atelier, qui a eu lieu au lycée technique André Peytavin (LTAP) de la ville tricentenaire.
Elle souligne que cette rencontre est en droite ligne de la mission du réseau dont elle est la représentante, avec l'objectif de promouvoir la participation citoyenne dans la gestion des finances publiques.
"Ces activités sont en conformité avec la mission du Réseau citoyen pour la transparence budgétaire, qui est de promouvoir la participation citoyenne dans la gestion des finances publiques, mais également de trouver des initiatives pertinentes qui vont accompagner le gouvernement dans une gestion plus transparente, plus participative et surtout, plus efficace et efficiente des ressources publiques", a-t-elle expliqué. Elle a insisté à cet égard sur la nécessité de relever le défi du renforcement de capacités.
Elle a également rappelé la directive relative au code de transparence qui, selon elle, stipule que les citoyens, « (...) à la fois usagers et contribuables du service public, doivent être informés sur tout ce qui concerne la gouvernance budgétaire mais également doivent avoir leur mot à dire sur la répartition de ces fonds conformément, à leurs priorités ou à leurs besoins".
Représentant du président du Conseil départemental de Saint-Louis, Thiamba Seck a souligné la nécessité d'une formation, surtout quand il s'agit des questions budgétaires.
"Les questions budgétaires sont des questions techniques assez difficiles. Donc, il faut nécessairement une certaine appropriation, il faut nécessairement une formation. Le budget est très difficile. Je vous dis qu'à l'Assemblée nationale comme au niveau des collectivités locales, la question la plus difficile, c'est la finance. Il y a beaucoup d'élus locaux qui ne savent pas lire un budget parce qu'ils n'ont pas été formés. Parce qu'il faut d'abord savoir ce qu'on appelle la nomenclature budgétaire", a rappelé M. Seck, président de la commission des finances du conseil départemental.
Le point focal du groupe local « Suivi budgétaire de Saint-Louis », Ababacar Sy, a magnifié la tenue cet atelier.