Rabat, 22 jan (APS) - Le directeur général de l'Agence de presse sénégalaise (APS), Thierno Ahmadou Sy, a souligné, lundi, à Rabat, la nécessité d'établir un esprit de confiance entre agences de presse africaines afin d'aller vers la souveraineté de l'information sur le continent.
"Faisons-nous confiance et quand nos agences de presse se feront confiance, on sera plus fort pour le bénéfice de toute l'Afrique", a-t-il lancé.
Le directeur général de l'APS animait un panel sur le thème "l'information africaine : enjeu de souveraineté majeur", à l'occasion de la 7ème assemblée générale des agences de presse africaines, qui se tient à Rabat de lundi à mardi.
La cérémonie d'ouverture de la réunion a été présidée par un représentant de Mohamed Mehdi Bensaid, le ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en présence de Fouad Arif, le président de la FAAPA.
"Si nous le faisons, on sera non seulement plus fort et cette souveraineté dont on parle sera une réalité pour toute l'Afrique" a-t-il indiqué.
Le Dg de l'APS a salué le talent et la qualité des journalistes et techniciens des médias du continent africain.
"On a des journalistes compétents, un personnel qualifié. Soyons opportunistes pour l'Afrique en travaillant d'abord avec nos agences africaines, nos compétences africaines avec l'information traitée par les Africains", a-t-il souligné.
M. Sy a plaidé pour un renforcement de la Fédération atlantique des agences de presse africaines et des nombreuses initiatives de coopération, citant en exemple les partenariats noués par l'APS avec la MAP, l'Agence de presse guinéenne et récemment l'Agence mauritanienne d'information (AMI).
Il a invité les décideurs et les pouvoirs publics des États africains à replacer la souveraineté de l'information au cœur des politiques publiques.
"Dans nos pays, on parle beaucoup plus de souveraineté alimentaire, mais il ne faut pas perdre de vue que l'information est aussi très importante, parce l'Afrique a été dominée pendant plusieurs siècles à travers l'information, car les autres parlaient de nous comme ils veulent et à leur manière", a-t-il dit.