Au Soudan, alors que les combats se poursuivent entre l'armée du général Burhan et les paramilitaires du général Hamdan Daglo - dit Hemedti - l'Union européenne annonce des sanctions contre six groupes accusés d'entretenir la guerre.
Dans un communiqué, publié ce lundi 22 janvier, le Conseil européen indique « qu'au vu de la gravité de la situation au Soudan », le Conseil a adopté des mesures restrictives contre six groupes.
Les six entités sont accusées d'avoir armé et financé les deux camps, en guerre depuis neuf mois.
Trois d'entre elles sont des sociétés contrôlées par les Forces armées soudanaises, notamment le conglomérat Defense Industries System dont les revenus ont été estimés à quelque 2 milliards de dollars, en 2020, par l'Union européenne.
Sudan Master Technology et Zadna International Compagny sont, quant à elles, accusées de financer et de fournir des équipements militaires.
Les trois autres entités sont associées aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Elles sont contrôlées par des membres de sa famille ou bien des hauts responsables des paramilitaires. Elles sont également accusées de financer ou d'équiper les combattants.
Ces sanctions consistent essentiellement par un gel des avoirs et une interdiction de se rendre dans l'Union européenne pour les responsables de ces sociétés.
C'est la première fois que l'UE impose de telles sanctions contre des sociétés dans le cadre de la guerre au Soudan.
« C'est trop peu et trop tard », ont réagi certaines organisations des droits de l'homme qui ajoutent que les civils soudanais payent l'inaction de la communauté internationale.