Libye: Un tribunal reporte une fois de plus le procès d'Abdallah Senoussi, cacique du régime Kadhafi

Abdallah Al Sanoussi ex bras droit de Khadafi

À Tripoli, la justice a renvoyé lundi, pour la onzième fois consécutive, le jugement d'Abdallah Senoussi, ancien chef du renseignement militaire de Kadhafi et ancien numéro deux du régime. La milice chargée de la surveillance de la prison et qui dépend du ministère de l'Intérieur, refuse d'appliquer l'ordre de la justice de le transférer de sa prison au tribunal. Abdallah Senoussi est accusé de «crime de guerre» par les révolutionnaires du 17 février 2011, et cela pour l'oppression lors des manifestations qui ont eu lieu contre le régime libyen durant cette même année.

C'est son avocat qui a annoncé le renvoi lundi de la séance de la cour d'appel de Tripoli au 29 janvier, faute de la présence du prévenu qui est emprisonnée à Mitiga à Tripoli depuis 2012.

« Les forces sécuritaires n'appliquent toujours pas la décision de la justice et refusent de le conduire au tribunal », indique son avocat qui affirme que la connexion prévue pour la visioconférence n'a pas été établie non plus. Il espère que son client puisse en bénéficier lors de la prochaine séance.

Atteint d'un cancer, la famille Senoussi a appelé à plusieurs reprises à accélérer son jugement où à le libérer pour des raisons de santé. Elle accuse l'actuel pouvoir de vouloir le laisser mourir en prison, car il détiendrait les mêmes secrets que le colonel Kadhafi. Et ce serait donc, selon ses proches, Washington et Londres qui sont les instigateurs la pérennisation de sa détention.

Par ailleurs, Mansour Daou, autre cacique de l'ancien régime jugé dans la même affaire a été entendu, lui, en visioconférence depuis sa prison à Misrata.

La semaine dernière, plusieurs manifestations ont eu lieu en Libye, réclamant la libération des responsables de l'ancien régime qui n'ont, jusqu'à aujourd'hui, pas eu le droit d'être jugé.

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