Congo-Brazzaville: Lutte contre la pollution marine - Réflexions sur la gestion d'une crise de pollution en cas de déversement des hydrocarbures en mer

Le séminaire atelier sur la mise à jour du Plan national d'intervention d'urgence (PNIU) a été ouvert, le 22 janvier à Pointe-Noire, par Honoré Sayi, ministre des Transports, de l'Aviation civile et de la Marine marchande.

Dans le but de renforcer le système national d'intervention en cas de déversement accidentel à travers la mise à jour du PNIU en cas de déversement majeur d'hydrocarbures et de substances nocives et potentiellement dangereuses en mer, l'atelier a été initié avec l'appui technique et financier de l'Organisation maritime internationale (OMI) et de l'Association mondiale de l'industrie pétrolière et gazière pour l'amélioration des performances environnementales et sociales.

« Voilà donc pour nous, le lieu et le moment de mener une réflexion approfondie afin d'élaborer un plan national d'intervention d'urgence adapté à notre réalité socio-économique, prenant en compte aussi des phénomènes de changements climatiques, qui sont à l'origine de grandes catastrophes naturelles y compris en mer », a dit Christian Armel Nkou, directeur général de la Marine marchande.

Il a rappelé qu'en fin d'année dernière, le Congo a pris part, à Londres, au siège de l'OMI, aux réunions des organes directeurs des Fonds internationaux d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures. En outre, il a ajouté que le Congo dispose d'un PNIU approuvé par décret n° 2001-615 du 31 décembre 2001 portant approbation du plan d'intervention d'urgence en cas de pollution majeure par les hydrocarbures en milieu marin et côtier. Un plan qui définit, à l'échelle nationale, l'organisation qui doit permettre une intervention rapide et efficace en cas de déversement important d'hydrocarbures en milieu marin et côtier.

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Dans son intervention, Anaïs Guillou, cheffe projet GI Wacaf (initiative mondiale pour l'Afrique occidentale, centrale et australe), a édifié l'assistance sur l'importance du projet Gi Wacaf que son organisation met en oeuvre dans près de vingt-deux pays membres en Afrique et dont le présent atelier en constitue le neuvième effort conjoint entrepris entre les autorités du Congo et le orojet Gi Wacaf depuis son lancement en 2006. « Le système national d'intervention en cas de déversements accidentels est un sujet très important pour le Congo, considérant l'exploitation de pétrole et de gaz, le trafic maritime et le transport fluvial, l 'activité portuaire, le stockage et le raffinage.

Toutes ces activités en mer et à terre contribuent au développement du pays mais peuvent également être source de pollution. Il ne faut pas non plus oublier les risques particuliers comme les sables bitumineux de Pointe-Noire. Un possible déversement d'hydrocarbures ou de SNPD en mer sur les fleuves ou à terre aurait des impacts environnementaux, mais également financiers et sociaux. Il s'agit d'un risque qu'il ne faut pas négliger. Afin de se préparer au mieux à faire face à ces risques, le Congo a la volonté de mette à jour, compléter, étendre et ainsi renforcer son système national de préparation et de lutte afin qu'il soit opérationnel et efficace », a déclaré Anaïs Guillou.

En remerciant les experts de Gi Wacaf pour les efforts consentis dans la réalisation de ce projet, le, ministre des Transports, de l'Aviation civile et de la Marine marchande a déclaré: « Notre pays est partie prenante à ce projet de grande envergure qui permet à nos gouvernements de s'acquitter de leurs obligations et responsabilités qui découlent de la mise en oeuvre des conventions maritimes internationales ratifiées. Depuis le lancement du projet Gi Wacaf en 2006, la République du Congo a bénéficié d'une assistance technique multiforme qui aboutit à l'élaboration du PNIU et aux amendements de 2009, 2011 et 2014 ».

Honoré Sayi a conclu:« Vous avez prévu informer le grand public des enjeux de la prévention et lutte contre la pollution lors de la première journée, avant de vous répartir en groupe de travail pour examiner les différents scénaris qui seront présentés en atelier. Je vous exhorte de titrer de ce scenaris les riches enseignements ainsi que les meilleures pratiques recensées qui permettront d'intervenir de manière rapide et efficace en cas de déversement d'hydrocarbures en mer et de parvenir à l'application du PNIU ».

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