La Commission électorale nationale indépendante a rendu publics, dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 janvier 2024, les résultats provisoires des élections législatives provinciales. Selon les données fournies par Denis Kadima Kazadi, président de la Céni, 688 candidats ont été proclamés parmi les quelque 40 000 candidatures enregistrées. Pour les partis politiques, l'enjeu majeur réside dans la conquête du contrôle des provinces
Les forces politiques s'engagent dans une lutte acharnée pour dominer les assemblées provinciales, visant en fin de compte à obtenir un plus grand nombre de gouverneurs de provinces.
Selon les résultats provisoires, Félix Tshisekedi est assuré de contrôler plusieurs provinces, que ce soit à travers son parti, l'UDPS, ou grâce aux partis alliés faisant partie de ce que l'on appelle ici la « mosaïque », c'est-à-dire les regroupements politiques satellites qui gravitent autour de l'UDPS.
Là où l'UDPS et sa mosaïque ne sont pas en tête, c'est un regroupement de l'Union sacrée, la vaste plateforme politique comprenant des poids lourds tels que Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Modeste Bahati, qui prend la première place.
Un autre défi était de prendre le contrôle de Kinshasa. Ici, l'UDPS et ses alliés arrivent en tête, et la ville, abritant environ 18 millions d'habitants, siège des institutions et historiquement bastion de l'opposition, ne peut échapper à Félix Tshisekedi.
Un autre défi était l'espace Katanga, le fief de Moïse Katumbi. Selon les chiffres publiés par la Céni, les candidats de la mouvance présidentielle arrivent en tête dans presque toutes les cinq provinces de cette zone géographique.
Il restera pour Félix Tshisekedi à jouer l'arbitre dans la grande bataille que se livreront ses alliés pour prendre la tête des assemblées provinciales et des gouvernements provinciaux.