Madagascar: La Banque mondiale diagnostique le secteur pétrolier

analyse

Des remarques désobligeantes de la part de la Banque mondiale. Dans une récente étude sur la gestion et le mécanisme des prix du carburant en vigueur. La Banque mondiale énonce que « il est inhabituel pour un pays importateur de carburant que son gouvernement continue de participer au capital des compagnies actrices du secteur pétrolier, surtout que Madagascar s'est déjà engagé à le libéraliser ».

Pourtant, la privatisation du secteur pétrolier aval a été considérée comme l'une des plus belles réussites de Didier Ratsiraka à son retour au pouvoir en 1997. Il a accepté de céder le patrimoine de la Solima aux quatre enseignes présentes aujourd'hui sur le marché. L'une d'elle a attendu le dernier moment du dépouillement des appels d'offres au ministère de la Privatisation de l'époque pour se manifester.

Il reste que, selon la liste des sociétés d'État ou à participation de l'État, inventoriées par le ministère de l'Économie et des finances, MEF, « l'État détient 31% des actions de la Logistique pétrolière. Sa participation est de 10,07% auprès de la Galana distribution pétrolière et de 10% auprès de la Galana raffinerie terminal. L'État est également actionnaire à hauteur de 6,12% dans la compagnie Jovena, 20,56% dans TotalEnergies marketing Madagasikara, 20% dans Vivo Energy et 5% dans Madagascar oil company. »

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Fixation des prix

Mais cette présence, selon les déductions de la Banque mondiale, « n'a qu'une faible influence sur les prix du carburant.» Elle estime dans son étude que « l'impartialité de l'Office malgache des hydrocarbures, OMH, pourrait être favorisée en cédant les participations de l'État dans ces sociétés pétrolières ». Ce, afin d'appuyer l'application de la loi sur la libéralisation du secteur pétrolier aval, en ayant pour objectif d'améliorer les conditions du marché.

Ce qui ne peut que rejoindre ce qui a été convenu avec le Fonds monétaire international, FMI, par le gouvernement. L'instauration d'un système automatique de fixation des prix du carburant, au plus tard au premier trimestre de cette année. Une de ces conditionnalités pour débloquer les 24,4 millions de DTS, la dernière tranche de la Facilité élargie de crédit, FEC, que le gouvernement espère déverser comme aides budgétaires. Encore une faveur du FMI en cas d'acceptation.

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