L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), a dévoilé, ce lundi 22 janvier 2024, les chiffres de l'aide publique au développement de l'année 2022. Il s'agit de l'assistance fournie par les États pour promouvoir les avancées économiques dans les pays en développement. Et celle-ci a atteint un niveau historique : 211 milliards de dollars en 2022. C'est 17% de plus par rapport à l'année précédente. Mais cette augmentation ne concerne pas l'Afrique subsaharienne dont l'aide publique au développement, au contraire, est en baisse.
Entre 2010 et 2021, en moyenne, 31% de l'aide publique au développement allait en Afrique subsaharienne. Mais en 2022, cette part a chuté à 23%. Un des niveaux les plus bas depuis des années. On est tombés sous la barre des 30 milliards de dollars pour l'APD bilatérale.
«Coûts pour les réfugiés»
En cause notamment : la chute des donneurs membres du Comité d'aide au développement (CAD) de l'OCDE. Comment expliquer une telle baisse? Selon Yasmin Ahmad, responsable de la collecte de statistiques à l'OCDE, l'APD a plutôt été consacrée à l'aide aux réfugiés: «Les coûts pour les réfugiés ont augmenté de 147% par rapport à 2021, non seulement pour les réfugiés d'Ukraine, mais aussi pour les réfugiés d'autres pays, indique-t-elle. Il y a également, par exemple, l'Afghanistan, la Syrie, et les autres pays où les réfugiés sont en train de d'arriver dans les pays membres du cadre.»
En Afrique subsaharienne, la baisse de l'aide publique au développement bilatéral est en partie compensée par l'augmentation des dons de bailleurs de fonds multilatéraux: +7% en 2022. Les chiffres pour 2023 seront publiés par l'OCDE en avril 2024.