Devant un parterre d'étudiants en droits humains, les organisations de la société civile dont Amnesty international, section Sénégal, ont suivi l'Examen périodique universel (EPU) du Sénégal au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, à Genève (Suisse) et retransmis sur internet. Au terme du passage du Sénégal, le Directeur exécutif de la section sénégalaise d'Amnesty international, Seydi Gassama, a tiré un bilan mitigé des arguments défendus par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Aïssata Tall Sall.
« Des efforts ont été faits pour améliorer les conditions de détention. A l'acception de Reubeuss, on a très peu de prisons surpeuplées», reconnait-t-il. Toutefois, Seydi Gassama déplore des annonces faites par le Sénégal et qui ne sont pas conformes à la réalité. «Sur l'Examen périodique universel, certaines réponses sont très loin de représenter la situation des droits au Sénégal. Nous devons continuer à travailler honnêtement, sans complaisance, si nous voulons réellement avancer», dit-il.
Seydi Gassama juge que la liberté d'expression et celle de réunion sont bafouées, constituant ainsi des tares du Sénégal. Le non-respect des droits humains se manifeste aussi, estime-t-il, par l'errance des enfants dans les rues.