Dakar, 23 jan (APS) - Une source sécuritaire interrogée sur le vol de bétail dans le département de Mbour (ouest) déplore le silence de personnes dont les positions devraient aider à combattre ce fléau, pourvu qu'elles acceptent d'informer les pouvoirs publics.
Il s'agit d'un gendarme en poste à Mbour. Il reconnaît, en s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, que « la non-dénonciation des voleurs est le plus grand défi auquel est confrontée la gendarmerie » dans la lutte contre cette forme de banditisme.
« Le vol de bétail est un problème dont les éleveurs souffrent énormément », reconnaît-il, faisant état de la récente arrestation, à Gandigal, d'un homme soupçonné d'être un acteur de premier plan du vol de bétail. Il a été pris en flagrant délit d'abattage clandestin d'animaux subtilisés à des éleveurs, selon le gendarme.
« La principale difficulté pour les forces de défense et de sécurité est le fait que le bétail volé ne circule plus. C'est de la viande qu'on voit circuler, ce qui est très complexe à contrôler ! » témoigne-t-il.
Contactée par l'APS, la compagnie de gendarmerie de Mbour a préféré ne pas parler du sujet. Elle renvoie la balle au haut commandement de la Gendarmerie nationale, laquelle observe aussi le silence pour toute réponse à une demande d'interview de l'APS.
Le procureur du tribunal de grande instance de Mbour, Elias Abdoulaye Diop, interrogé, invoque des « données non informatisées », qui empêchent de « réunir les données » relatives aux informations judiciaires sur le vol de bétail, le nombre de condamnations résultant de ce délit, par exemple.