Il était déjà poursuivi pour des faits relevant de « terrorisme ». Au Kenya, le pasteur autoproclamé Paul Mackenzie a été inculpé hier, mardi 23 janvier, pour 238 cas d'homicides involontaires, aux côtés de 94 co-accusés, des fidèles de sa secte, l'Église internationale de Bonne nouvelle. Une mise en accusation pour leur rôle dans l'affaire du « massacre de Shakahola ». Présumées être des adeptes de la secte évangélique, 429 dépouilles ont été exhumées l'année dernière. Ces personnes étaient appelées à jeûner jusqu'à la mort pour rencontrer Jésus.
D'après le bureau du procureur général, les faits auraient eu lieu entre janvier 2021 et septembre 2023. Ils concernent 238 victimes dont les dépouilles ont été exhumés dans la forêt de Shakahola. Paul Mackenzie, qui était à la tête de la secte, et ses coprévenus sont accusés d'homicide involontaire dans le cadre d'un « pacte de suicide ». Les fidèles étaient incités à jeûner jusqu'à la mort pour rencontrer Jésus, avant la fin du monde, annoncée pour 2023.
Morts de faim
Les autopsies ont révélé que la plupart des plus de 400 victimes sont mortes de faim. Sur certains des corps, dont ceux d'enfants, des traces d'étranglements et d'étouffements ont aussi été constatés.
Meurtre de mineurs
La semaine dernière, Paul Mackenzie et ses 94 co-accusés ont déjà été inculpé pour quatre chefs d'accusation relevant du « terrorisme ». Jeudi 25 janvier, le pasteur auto-proclamé et plusieurs coprévenus sont attendus au tribunal pour des faits de cruauté sur enfants. La semaine prochaine ils devront aussi répondre à 191 accusations de meurtre de mineurs.