Le Président de la Transition, chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé la cérémonie officielle de lancement des activités de l'usine de traitement des résidus miniers de la société « Golden Hand S.A », le mardi 23 janvier 2024, dans la zone industrielle de Kossodo, dans l'arrondissement 4 de Ouagadougou.
Les résidus miniers ne vont plus être exportés et traités hors du Burkina Faso. En effet, le Président de la Transition, chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé la cérémonie officielle de lancement des activités de l'usine de traitement des résidus miniers de la société « Golden Hand S.A », le mardi 23 janvier 2024, dans la zone industrielle de Kossodo, dans l'arrondissement 4 de Ouagadougou. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de membres du gouvernement, de présidents d'institutions, etc. sous les bénédictions des notabilités de la localité.
« Pour la première fois au Burkina Faso et dans la sous-région ouest-africaine, un agrément de traitement des résidus miniers est accordé à une entreprise de droit privé, et ce en date du 13 septembre 2023, consacrant le démarrage effectif des activités de la Société Golden Hand S.A », s'est réjoui le directeur général de la Société, Joachim Marie Emmanuel Tapsoba. Il a salué la vision du chef de l'Etat de choisir la société Golden Hand S.A qui emploie directement 70 femmes et 54 jeunes hommes pour valoriser l'expertise nationale et générer des emplois. « Je salue particulièrement la Société minière de SEMAFO Burkina Faso S.A du Groupe Endeavour Mining avec qui nous avons signé notre premier contrat, le 13 décembre 2023, portant sur 392 tonnes de charbon fin. A terme, ces 392 tonnes devraient permettre de dégager 5 304 onces d'or, soit environ 165 kg d'or », a-t-il déclaré.
Récupérer entièrement les métaux des résidus miniers
Pour le ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, il est nécessaire de trouver des voies et moyens endogènes pour entièrement récupérer, dans la mesure du possible, les métaux contenus dans les résidus miniers de type charbon fin, scories, cendres et concentrés acidiques. « C'est pourquoi l'Etat a accueilli avec beaucoup d'enthousiasme et d'espoir légitime, la naissance de la société « Golden Hand S.A » qui ambitionne apporter des solutions novatrices de traitement de résidus miniers de types charbon fin, scories, cendres contenant des métaux précieux », a-t-il expliqué.
Quant au 1er vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrebéogo, il a indiqué qu'il ne sera plus question que l'or du Burkina Faso soit traité ailleurs avec certainement des risques de fraude sous plusieurs formes. Il a loué l'initiative de mettre en service une usine de traitement des résidus miniers pourvoyeuse d'emplois pour les filles et fils de son ressort territorial.
Aussi, Assami Tiendrebéogo a invité les populations de l'arrondissement 4 à accompagner le promoteur de l'industrie. Au 31 décembre 2022, le pays enregistrait 13 mines industrielles d'or en production. Les recettes directes générées par l'activité minière pour le budget de l'Etat sont passées de 430,916 milliards FCFA en 2021 contre 540,984 milliards F CFA en 2022, soit une augmentation de 110,068 milliards F CFA en valeur absolue. L'inauguration de cette unité industrielle de traitement des résidus miniers intervient après le lancement de l'usine de raffinerie d'or dont la pose de la première pierre est intervenue, à Ouaga 2 000, dans l'arrondissement 12, le jeudi 23 novembre 2023.
Le capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso « Il faut croire au Burkina Faso »
« Le lancement des activités de l'usine de traitement des résidus miniers est une révolution. Comme le promoteur l'a annoncé, les machines ont été entièrement conçues au Burkina Faso qui constitue le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie. C'est une technologie qui ne s'importe pas mais qui se développe. C'est cette ingéniosité des ingénieurs burkinabè que je suis venu saluer. L'on n'avait aucune main mise sur le traitement des résidus miniers que l'on exportait pour traitement à l'extérieur du Burkina Faso.
C'est vraiment une évolution positive du contexte de souveraineté et de prise en main de nos ressources. J'invite les pays voisins d'Afrique de l'Ouest et du Centre à maintenant venir au Burkina Faso avec les résidus miniers parce que nous avons la technologie sur place pour leur traitement. J'encourage donc tous les ingénieurs qui ont la capacité d'inventer. Nous croyons en eux et nous sommes prêts à les accompagner. J'encourage également le secteur privé à investir au Burkina Faso parce qu'il faut croire au Burkina Faso. Nous allons accompagner tout ce qui se fait au Burkina Faso pour les Burkinabè ».