Le Burkina Faso s'est qualifié pour les 8es de finale de la CAN 2023 malgré une défaite (2-0) lors de son 3e match face à l'Angola, hier 23 janvier au stade Charles-Konan-Banny de Yamoussoukro.
Etalons du Burkina et Palancas Negras d'Angola étaient déjà qualifiés avant le coup d'envoi de leur match qui les opposait, dans la soirée du 23 janvier 2024, à Yamoussoukro. Ce qui explique peut-être le match moyen que les deux équipes ont offert aux 17 000 spectateurs du stade Charles-Konan-Banny. Les Etalons l'avaient signifié avant la rencontre, ils veulent gagner pour être premier du groupe D et rester dans leurs bases à Bouaké où ils sont soutenus par presque toute une ville. Les coéquipiers de Bertrand Traoré ne réussiront pas, au coup de sifflet final, à atteindre leur objectif puisqu'ils ont été battus (2-0) par des Palancas Negras ultra-réalistes. Pourtant, c'est avec une formation très offensive que les Etalons sont entrés dans le match, contrairement à leurs deux premières rencontres. Ils sont allés chercher haut les Angolais.
Dango Ouattara, de retour de blessure, est remuant au front de l'attaque et gène, par ses appels incessants, la défense angolaise. Les Etalons manquent de peu d'ouvrir le score (25e) sur une percée de Issa Kaboré sur son flanc droit bien lancé par Stéphane Aziz Ki, mais le défenseur de Luton est contrée in-extremis dans la surface de réparation par la défense. Bertrand Traoré et ses coéquipiers se font surprendre par le réalisme des Angolais et surtout sont victimes de leur grande faiblesse dans cette compétition. Sur un coup franc un peu excentré sur le côté de la défense burkinabè, l'excellent capitaine angolais dépose la balle sur la tête de Cristovao Paciencia pour l'ouverture du score (35e). Les Etalons sont punis pour leurs errements défensifs lors des coups de pied arrêtés. A preuve, cette ouverture du score angolaise est le 3e but (en 4 buts encaissés) qu'ils prennent sur coup franc depuis le début de la CAN.
C'est sur cette frustrante statistique que les Etalons entrent dans les vestiaires, alors que leurs adversaires du jour n'ont presque rien montré sur le terrain. Velud réajuste d'entrée son équipe en seconde période en lançant Cheick Djibril Ouattara à la place de Cédric Badolo. Dango Ouattara, en pointe en début de match, coulisse sur le côté gauche. La seconde période est la copie conforme du début de rencontre avec des Etalons très entreprenants. Dango Ouattara, bien servi par Gustavo Sangaré, manque son face à face avec le portier angolais (56e). Les Etalons seront brouillons par la suite avec beaucoup de déchets techniques et de mauvaises transmissions dans les passes.
Ismahila Ouédraogo et surtout Gustavo Sangaré manquent de justesse, Stéphane Aziz Ki est émoussé par sa débauche d'énergie, si fait que l'attaque des Etalons manquent de mordant au fil des minutes. L'on s'en doutait avant le match, les absences de Blati Touré et Adama Guira se sont fait sentir au cours du match, au point que les poulains du sélectionneur Hubert Velud vont finir par plier l'échine en fin de partie (90e+2) en encaissant un 2e but de Antonio Salvador. Les Etalons terminent 2e du groupe D et se qualifient pour les quarts de finale. Ils connaitront aujourd'hui leur adversaire, le 1er du groupe E, qu'ils croiseront le 30 janvier prochain à Korhogo. Les grosses surprises du groupe D sont l'élimination de l'Algérie, battue par la Mauritanie dans l'autre match et surtout la qualification des Mourabitounes en 8es de finale pour la 1re fois de leur histoire.