Ile Maurice: Rentrée scolaire - Nouvelles perturbations

Les années passent et se ressemblent. La rentrée scolaire 2024 a elle aussi été marquée par des perturbations météorologiques, soulevant des interrogations quant à un possible chamboulement du calendrier scolaire. Alors que certains enseignants sont prêts à dispenser des cours en ligne pour ne pas pénaliser les élèves, le syndicat montre du doigt certains responsables du ministère qui retardent la mise en oeuvre de ce concept. L'incertitude persiste quant à l'impact potentiel sur le calendrier scolaire à la suite de ces interruptions.

Depuis le 11 janvier, date à laquelle tous les élèves et collégiens ont repris le chemin de l'école, les conditions météorologiques défavorables ont perturbé les cours. Après Belal, bien que certains aient pu reprendre les cours le 18 janvier, hier mardi 23 janvier tous les élèves et étudiants étaient de nouveau contraints de rester à la maison. Tandis que certains s'occupent en consultant leurs manuels, d'autres préfèrent attendre la reprise des cours. Le président de l'Union of Private Secondary Education Employee, Arvind Bhojun, fait valoir que la question de la dispensation de cours en cas de mauvais temps a déjà été soulevée. Et pas qu'une fois. «Nous avons même eu des réunions à ce sujet. Nous avons proposé des solutions pour rattraper les cours durant les jours où les enfants sont contraints de rester à la maison. Cependant, certains responsables du ministère semblent toujours avoir du mal à anticiper ces situations.»

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Il ajoute qu'après les épisodes de 2023, par exemple, au cours desquels les enseignants ont dû réorganiser le calendrier et réduire les vacances pour dispenser des cours, ils se sont mieux préparés en prévision de cette année. «Nous avons pris la décision que tous les sujets qui ne peuvent être complétés lors du premier trimestre seront abordés au deuxième, afin d'accorder le maximum de temps aux enfants pour se concentrer sur les révisions et les exercices de rattrapage. Nous avons donc anticipé en réservant deux semaines voire plus pour effectuer ces exercices. Cela concerne des programmes d'études qui s'étendent des Grades 7 à 9, 10 à 11, et 12 à 13. Nous avons expliqué cela aux responsables du ministère de tutelle...» Arvind Bhojun soutient que le retard dû aux jours sans classe pourra être comblé au second trimestre. «Si nous ne parvenons pas à le faire, nous demanderons au ministère de prévoir quelques jours supplémentaires pendant les vacances scolaires du second trimestre.»

Qui plus est, avec l'aide de la technologie, les enseignants peuvent rester en contact avec leurs élèves. «Certains collèges ont déjà investi dans des outils informatiques pour préparer les cours sur le réseau interne. Les élèves n'ont qu'à se connecter pour continuer à suivre le cursus. Même s'ils ne comprennent pas quelque chose, ils peuvent toujours en discuter avec leurs enseignants.» Cependant, il est conscient que tous les élèves n'ont pas facilement accès aux cours en ligne, surtout ceux qui fréquentent les établissements publics. «Néanmoins, l'élève doit logiquement toujours garder contact avec son enseignant. Le suivi est assuré d'une manière ou d'une autre. C'est pourquoi nous avons demandé que tous, aussi bien les profs que les élèves, puissent bénéficier d'une formation pour utiliser ces outils informatiques de manière judicieuse. Malheureusement, là encore, le ministère n'a pas donné suite à cette requête.»

Il ajoute même que certains enseignants, consciencieux, préparent les devoirs sur papier, et avec l'aide des enfants, dispensent des cours en ligne. «Tout le monde fait de son mieux. La ministre a déjà évoqué la mise en place d'un système hybride, comprenant des cours en ligne et en présentiel. Cependant, certains responsables semblent avoir du mal à comprendre ce concept, au risque de le répeter...»

Est-ce qu'il faudra compenser ces jours de congé forcé ? La question a été posée au président de la Government Secondary School Teachers Union, Yugeshwur Kisto. «C'est une bonne question ! Pour l'instant, nous attendons, mais étant donné que jusqu'à présent, l'ensemble de la population a été soumis aux mêmes conditions, est-ce que l'on va exiger d'eux qu'ils compensent ces jours ?» Il ajoute que depuis l'année dernière, les écoles ont été fermées en raison du mauvais temps, quand les autorités estimaient cette démarche nécessaire. «Mais cette fois, la fermeture est due à la présence de cyclones, et cela concerne l'ensemble du pays.»

Au niveau des plus petits, le président de la Government Teachers Union, Vishal Baujeet, assure que les enseignants prendront les mesures nécessaires pour que les enfants ne soient pas pénalisés. «Les enseignants adapteront leur programme en fonction des besoins, afin que les enfants puissent parfaire comme il se doit leur apprentissage.»

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