Le Japon a rejoint le pool de partenaires financiers du projet "Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des conflits, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le nord de la Côte d'Ivoire" en apportant 2,9 millions de dollars.

L'information a été donnée le 23 janvier 2024, à la faveur de la deuxième réunion du Comité de pilotage dudit projet au Cabinet de la ministre de l'Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, au 16e étage de l'immeuble Sciam à Abidjan-Plateau.

À l'occasion, Nialé Kaba s'est félicitée de l'intérêt du gouvernement nippon pour cette initiative lancée en juillet 2022 par le ministère allemand des Affaires étrangères et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) pour renforcer la résilience des frontières Nord de la Côte d'Ivoire face au contexte de violences terroristes qui prévaut au Mali et au Burkina Faso.

La ministre de l'Économie, du Plan et du Développement a salué l'opportunité de cet appui du Pays Du Soleil Levant au moment où le Comité de pilotage valide le rapport 2023 et donne les orientations, mais également définir un plan d'actions, pour la mise en oeuvre des activités pour l'exercice 2024.

En plus du bilan 2023, les travaux ont donc permis de relever les goulots d'étranglement et de formuler des recommandations pour lever les obstacles en vue d'accélérer l'exécution du projet au cours de la nouvelle année.

Pour sa part, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne en Côte d'Ivoire, Matthias Veltin, s'est réjoui de l'entrée du Japon dans le programme parce que cela constitue pour lui la manifestation « de la solidarité internationale ». C'est en cela qu'il a annoncé la mise prochaine à disposition de fonds supplémentaires en dehors des ressources classiques.

Des succès, mais également des défis

Quant à la Représentante résidente du Pnud, Carole Flore-Smereczniak, elle s'est félicitée du fait que le projet ait permis de renforcer les capacités des jeunes et des femmes dans le cadre d'activités génératrices de revenu en plus du renforcement des mécanismes de prévention des conflits.

La patronne locale du Pnud a aussi salué la facilitation de l'accès des jeunes aux documents administratifs qui renforce la qualité de la collaboration entre ces derniers et les forces de défense et de sécurité.

Toutefois, elle a relevé que « des défis nécessitent une intensification des efforts ». Il s'agit, notamment des pesanteurs culturelles qui limitent l'impact et l'efficacité des interventions en faveur des femmes, mais aussi des dysfonctionnements dans la gouvernance de certains organismes bénéficiaires du projet, et la situation des demandeurs d'asile, a-t-elle fait savoir. C'est en cela que le Pnud a initié une approche régionale pour « une réponse intégrée et harmonisée ».

Carole Flore-Smereczniak a par ailleurs annoncé une visite de terrain du Comité de pilotage en février 2024 et a exprimé son souhait de pouvoir compter sur la participation de la ministre Nialé Kaba.