Une dizaine de personnes sont mortes dans l'attaque des miliciens Mobondo, mardi 23 janvier, au village Fadiaka, territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe).
Ces assaillants ont aussi incendié plusieurs maisons, selon les députés nationaux Garry Sakata et Guy Musomo, élus respectivement de Bagata et de Kwamouth.
Un mouvement de déplacement massif de la population est observé également dans ce coin du pays.
Ces miliciens sont venus de différents villages environnants pour faire jonction à Fadiaka lorsque les militaires des FARDC s'étaient rendus dans une autre localité, indiquent ces élus.
Ils demandent au Gouvernement d'imposer la paix à Kwamouth et à Bagata.
« Vers 4h de mardi, les miliciens Mobondo ont envahi le village Fadiaka. Ils ont tué pratiquement 11 personnes dont trois femmes. Ils étaient toujours munis des flèches, des machettes, des armes calibres 12. C'était un regroupement des Mobondo venus des différents villages. Notamment de Mitimitanu, Sengwa, Kingulu, et Zamba Poto. Ils sont allés massacrer à Fadiaka quand ils ont vu que les militaires ont quitté le lieu pour une opération ailleurs. Il faut que les militaires soient déployés dans tous les coins et recoins de Kwamouth », a expliqué le député Musomo.
Ces nombreux déplacés se dirigent plus vers la rive du territoire voisin de Bagata, affirme le député Sakata qui invite le Gouvernement à intervenir pour rétablir la paix :
« Cette situation ressemble, à mon avis, à un petit feu qui s'étend et qui risque de devenir incontrôlable. Nous demandons instamment et urgemment aux ministres de la Défense, de l'Intérieur de prendre des mesures urgentes pour imposer la paix dans le territoire de Bagata dans le Kwilu, et dans le territoire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe ».
Pour sa part, le chef de secteur de Wamba dans le Bagata, séparé de Kwamouth par la rivière Kwango parle lui de 8 morts lors de cette attaque contre la village Fadiaka.