Suite à l'attaque brutale du maire d'Andranomiely Sud dans le district d'Ankazobe, la gendarmerie nationale a pris des mesures rapides. Hier, le groupement de la gendarmerie d'Analamanga a annoncé l'arrestation de neuf individus soupçonnés d'implication dans cette affaire. Parmi les personnes arrêtées, on compte deux chefs fokontany, cinq militaires, tous en service à Ankazobe, et deux femmes. Le lieutenant-colonel Tojo Raoilijon, commandant du groupement de la gendarmerie à Analamanga, a souligné que les chefs fokontany étaient originaires de la commune d'Andranomiely. Les cinq militaires sont suspectés d'avoir des liens avec les dahalo, les assaillants armés à l'origine de l'attaque.
L'attaque du maire d'Andranomiely Sud s'est déroulée dans la nuit du 6 au 7 janvier, lorsque près de 40 dahalo, armés de kalachnikovs, de MAS 36 et de fusils de chasse, ont envahi la ville. Dirigeant leur violence sur le domicile du maire et un agent de santé, les dahalo ont agressé violemment le maire et ont tenté d'enlever sa femme. L'intervention rapide d'un gendarme voisin a mis fin tragiquement à la vie d'un des criminels, permettant à la femme du maire de s'échapper. D'autres bandits se sont précipités vers le domicile d'un agent de santé, mais un gendarme en faction a réussi à les repousser, évitant ainsi une autre tragédie.
Suite à ces événements, une enquête a été lancée, entraînant une course-poursuite menée par les éléments de la gendarmerie. Les dahalo ont réussi à disparaître dans la limite du Betsiboka. L'enquête a mis en lumière le possible lien des militaires en poste à Andranomiely avec les bandits, conduisant à leur arrestation, ainsi que celle de deux chefs fokontany et de deux femmes. Ils comparaîtront devant le parquet aujourd'hui pour répondre de leurs actes présumés. Cette affaire souligne les défis persistants liés à la sécurité dans la région et met en évidence la nécessité de mesures rapides et décisives pour faire face à de telles menaces.