Les Etalons jouent avec les nerfs de leurs supporters. C'est le moins que l'on puisse dire ! En effet, critiqués pour avoir manqué de fond de jeu, lors de leurs deux premières sorties à la 34e Coupe d'Afrique des nations (CAN) qui se joue en terre ivoirienne, les hommes d'Hubert Velud ont montré un visage bien plus séduisant face aux Palancas Negras de l'Angola, le 23 janvier dernier, à l'occasion du dernier match de poules dans le groupe D.
Déjà qualifiés avant cette rencontre, tout comme leurs adversaires du jour, les Burkinabè se lançaient dans ce duel avec l'ambition de l'emporter et de s'assurer la première place du groupe ; l'objectif étant d'éviter un gros calibre en huitièmes de finale. Mais les Etalons ont déçu. En effet, ils se sont inclinés sur le score de 0-2, devant des Angolais qui ont fait preuve d'une efficacité clinique. En fait, l'équipe angolaise a su exploiter les failles de l'équipe burkinabè qui aura fait montre, une fois de plus, d'un manque de concentration et de sérénité.
Un petit détail, mais important pour être souligné. Les poulains d'Hubert Velud ont concédé l'ouverture du score face à l'Angola, à la suite d'un coup de pied arrêté, soit le troisième but encaissé sur une telle séquence de jeu, depuis le début de la compétition. C'est la preuve que les Etalons éprouvent de sérieuses difficultés sur les phases arrêtées qui, il faut le craindre, semblent devenues leur véritable talon d'Achille. C'est le résultat d'un manque de concentration que les joueurs, individuellement et collectivement, ont souvent montré au cours de la compétition.
Une statistique indigne d'un demi-finaliste de la dernière CAN
Mais au-delà, les Etalons donnent la fâcheuse impression qu'ils n'ont pas la rage de vaincre, comme l'ont montré certaines équipes à l'instar de celles du Cameroun, du Sénégal et de bien d'autres pays, qui n'ont rien lâché dans ce tournoi. Cette soif de la victoire, c'est la culture de la gagne ; ce qu'exige le haut niveau. Et vraisemblablement, l'équipe burkinabè n'a pas encore épousé ces valeurs ; elle qui prend le football comme un jeu, mais qui, en réalité, va au-delà de son sens primitif.
En plus de cela, les Etalons ont montré trop de lacunes offensives dans leur jeu. Sur les trois matchs du premier tour, les protégés d'Hubert Velud n'ont marqué que trois buts dont deux sur pénalty. Une statistique indigne d'un demi-finaliste de la dernière CAN, qui rêve de ramener la Coupe à la maison. Il faut donc résoudre à tout prix le problème de finition, si Hubert Velud veut tenir parole ; lui qui a promis de réaliser à la tête de l'équipe nationale, ce qui n'a jamais été fait.
En tout cas, tous les supporters burkinabè et des Etalons le prennent au mot, et attendent de lui et ses hommes, qu'ils écrivent le nom du Burkina Faso dans le livre d'or de la Coupe d'Afrique des Nations, en soulevant le prestigieux trophée au soir de cette 34e édition qui, du reste, tient tous les amoureux du ballon rond en haleine, par ses surprises et ses scénarios à multiples rebondissements.