Après 1 mois et demi de chaleur irrespirable, la région DIANA est sous une averse orageuse depuis mercredi 18 janvier dernier.
Les quartiers comme Ambalavola, Ambalakazaha, Scama ont été inondés. La Route Nationale nº6, entre Maromandia-Ambanja et Ambilobe, est impraticable. À Ambaliha, plus de sept maisons ont été emportées par le ruisseau du même nom à cause de la montée des eaux. Deux-tiers du village ont été engloutis. Le port de Nosy-Be a été fermé. Par conséquent, les prix des PPN connaissent une hausse vertigineuse. Apparemment, la DIANA est isolée du reste du pays.
Chacun y met du sien. L'union fait la force. Sans tarder, les hautes personnalités politiques, à savoir le gouverneur Taciano Rakotomanga, la vice-présidente de l'Assemblée nationale de la province d'Antsiranana, Jocelyne Rahelihanta Maxime, ont effectué une descente pour voir de près les dégâts. Les forces de l'ordre, pour leur part, ont nettoyé les canaux des eaux boueuses qui y ont stagné. Le gymnase couvert de Diego-Suarez a hébergé une quarantaine de personnes, obligées de quitter leurs demeures à cause de l'inondation. En outre, cet incident a rassemblé les autorités locales. Bien qu'elles aient des divergences, elles étaient toutes présentes pour se rendre au chevet des sinistrés. Le maire de la ville du Pain de sucre, Jean-Luc Djavojozara était au côté de madame la VPAN.
Problème d'eau résolu en une semaine ! Souvent victimes de coupures d'eau, les résidents des zones périphériques ont pu récupérer plus de 100 litres par jour. « Nous avons mis des seaux et des bidons dehors, nous avons même rempli notre bassin. Durant ces sept jours, nous avons pu amasser une grande quantité d'eau. Bien sûr que ce n'est pas potable. Mais ça nous servira à laver le linge, les assiettes», a fait savoir Gianna Soanjely une jeune femme qui habite à Manongalaza. Le malheur des uns fait le bonheur des autres...
Jusqu'ici, aucune réaction du pouvoir central. Des photos ont pourtant circulé sur les réseaux sociaux en annonçant toutes les deux heures le bilan. Les journaux en parlent. Cependant, les surintendants ferment leurs oreilles aux cris de ces pauvres gens ! « Cela ne m'étonne pas venant d'eux. Où est la solidarité nationale ? » se demande Ismaël Mahamoud, un citoyen d'Antsiranana. En effet, les concitoyens de cette contrée se sentent délaissés. Donc, utiliser les moyens du bord est le mieux qui reste à faire. D'ailleurs, la partie septentrionale commence à comprendre qu'il faut agir sans attendre la capitale.