Les alliances se font et se défont au gré des circonstances mais le Collectif des candidats veut aller plus loin. La mise en place d'une coalition électorale fait l'objet d'une série de rencontres.
Affaiblir le régime. C'est l'objectif des partis de l'opposition pour les mois et les années à venir. « Cela devrait commencer par la participation aux futures élections législatives pour avoir la majorité puis proposer le premier ministre pour écarter d'abord Christian Ntsay », a annoncé le député d'Ambatondrazaka, Fidèle Razara Pierre, hier, après avoir soutenu que « les rencontres pour la mise en place des candidats et listes uniques de l'opposition dans toutes les circonscriptions se poursuivent ». « Une nouvelle plateforme électorale est en gestation et elle sera notre fer de lance pour toutes les élections à venir », a précisé, de son côté, la députée du premier arrondissement, Hanitra Razafimanantsoa, qui invite tous les partis de l'opposition à l'unité et à mettre de côté les fiertés individuelles et partisanes.
Seconde manche. « La lutte continue mais se fera à travers notre participation aux différentes élections. La trêve politique nous a servi à multiplier les discussions afin d'élaborer notre stratégie et de tout mettre au point pour entamer la seconde manche », a poursuivi le député d'Ambatondrazaka. En effet, le Collectif des candidats a abandonné depuis la veille du jour du scrutin présidentiel les "marches pacifiques" dans les rues de la capitale. Une décision qui a été, bien évidemment, mal prise par l'aile la plus dure de l'opposition qui aspire à l'intensification des manifestations. En tout cas, pour le Collectif des candidats, la consigne est désormais de s'inscrire massivement sur les listes électorales et de participer activement à l'observation du processus électoral. « Il s'agit des élections de proximité et elles sont faciles à observer », a d'ailleurs avancé la députée de Tana 1.
Une seule couleur. Un casting solide qui se base sur l'assise territoriale de chaque formation politique au sein du Collectif des candidats. C'est le schéma qui se dessine et que quelques leaders de l'opposition ont avancé. D'un côté, la stratégie repose sur la théorie de « big man » qui consiste à présenter une personnalité qui a déjà fait ses preuves dans une circonscription donnée et qui appartient au Collectif des candidats. De l'autre côté, une sélection méticuleuse des candidats est plus que nécessaire. « Nous avons besoin d'un candidat qui a le courage de tenir tête à ce régime au sein de l'Assemblée nationale », a fait noter Me Hanitra Razafimanantsoa, qui met en garde les leaders du Collectif des candidats des risques d'une probable erreur de casting. « Ces candidats devraient porter une seule couleur, celle de la plateforme de l'opposition, durant cette législative car c'est de cela que la majorité devrait sortir », a soutenu, de son côté, Fidèle Razara Pierre.
Base électorale. Quoi qu'il en soit, l'opposition est déjà au four et au moulin pour la préparation de ces échéances électorales. Pas plus tard que la semaine dernière, dans l'Alaotra Mangoro, le parti Tiako i Madagasikara a commencé, depuis la semaine dernière, la mobilisation de sa base électorale. Ce samedi, durant sa rentrée politique, le parti Malagasy Miara-Miainga a fait savoir que désormais « l'objectif est d'obtenir la majorité ». « Actuellement, nous savons qu'il existe une alliance entre de nombreux partis dirigés par les candidats qui vont se donner la main pour obtenir le plus grand nombre d'élus possible », a fait noter Hajo Andrianainarivelo tout en affirmant que « le parti MMM seul ne peut pas redresser Madagascar mais avec tous les autres partis et il a été déjà prouvé durant ces luttes, qu'ensemble nous pouvons changer le pays ».
