Dans le temps même à des élèves des classes primaires on apprenait que les impôts étaient une contribution collective pour payer les constructions des écoles ; pour payer les salaires des enseignants et même des livres de classes essentiels ; Pour payer les constructions et l'entretien des routes y compris les cantonniers ; Pour payer l'assainissement des villes (nettoyage et voirie) et enfin pour payer les soins dans les hôpitaux publics ...
Hélas tout cela relève désormais de la nostalgie collective. L'annulation de l'impôt per capita instaurée par le général Gabriel Ramanantsoa a bon dos pour dire qu'elle est la cause du déficit des biens non marchands actuels produits par l'Etat. Il faudrait plutôt dénoncer les manières inhumaines de la perception de cet impôt. Il est vrai que Gallieni l'appelait « impôt moralisateur » pour forcer les « hommes» à travailler dans les grandes concessions coloniales (arbeit macht frei !!) . Avant 1972 son montant était de 3225 fmg annuel. Ce n'était pas excessif par rapport aux contributions dues aujourd'hui.
Prenons, par exemple, le temps d'examiner notre facture de la JIRAMA, nous y lirons : Taxe communale ; Surtaxe communale ; Fonds national de l'énergie durable et enfin Redevance assainissement eaux usées. Ces Taxes et redevances représentent tout de même 4 % du montant total de votre facture mensuelle. Et pourtant des montagnes d'ordures nous empestent la vie partout, les grandes villes sont devenues des « Venise » sur caniveaux nauséabonds et on peut légitimement se demander : Mais où vont toutes ces taxes ? Puis ne parlons pas de l'état de toutes routes quand on remplit en permanence un pot sans fond dénommé Fond d'Entretien Routier. Et encore on se dit « j'ai honte de la situation actuelle où on est ». Qui voudra venir passer les vacances dans ce pays malodorant dont le peuple a honte de sa terre. Aux dernières nouvelles, on annonce de pénaliser les ménages qui ne déposent pas là et quand il faut leurs ordures et une hausse probable des prix des carburants, le comble !!!