Madagascar: Hajo Andrianainarivelo - Prendre le pouvoir par la voie démocratique

Le parti Malagasy Miara-Miainga de Hajo Andrianainarivelo a effectué, ce samedi, sa rentrée politique.

À la sortie d'une année électorale compliquée et un peu particulière, le parti Malagasy Miara-Miainga (MMM), à travers son président national, Hajo Andrianainarivelo, se dit satisfait. « Nous étions le premier parti à demander l'assainissement du processus électoral ainsi que le respect de l'Etat de droit. D'autres partis, ainsi que la majorité des Malgaches nous ont ensuite suivis. Il s'agit d'une victoire pour tous les peuples malgaches », s'est d'ailleurs fait entendre l'ancien ministre, lors de la présentation des voeux des membres de son parti à Ankerana, ce samedi, avant de définir les nouvelles résolutions pour le parti pour cette année. « Nous devons prendre le pouvoir par la voie démocratique », a-t-il indiqué.

Majorité

« Le parti MMM et le Collectif des candidats ne vont pas rester les bras croisés face à la destruction et au pillage du pays. Nous devons prendre notre responsabilité suivant la loi et les règles régissant les pays démocratiques », a poursuivi le patron du MMM devant les militants venus nombreux à Ankerana. Les partis sont, selon les explications de Hajo Andrianainarivelo, fait pour participer aux élections.

Ainsi, avec les autres formations qui constituent le Collectif des candidats, le défi est lancé pour cette année électorale. « L'objectif est d'obtenir la majorité. Actuellement, nous savons qu'il existe une alliance entre de nombreux partis dirigés par les candidats qui vont se donner les mains pour obtenir le plus grand nombre d'élus possible », a-t-il fait noter tout en affirmant que « le parti MMM seul ne peut pas redresser Madagascar mais avec tous les autres partis et il a été déjà prouvé durant ces luttes qu'ensemble nous pouvons changer le pays ».

Assainissement

En tout cas, le MMM tient mordicus à ses revendications. Tout en affichant sa volonté de prendre part aux élections législatives et communales, le parti, à travers son leader, exige la restauration de l'Etat de droit et l'assainissement du processus électoral. « Si l'État ne veut pas privilégier la discussion afin d'assainir le terrain, il sera responsable de ce qui va se passer dans ce pays car le peuple a déjà montré qu'il n'accepte pas les élections truffées de fraudes et d'irrégularités », a-t-il souligné. Comme les autres membres du Collectif des candidats qui se sont déjà exprimés, Hajo Andrianainarivelo a annoncé que « la lutte continue ».

Trop pacifique

Cette rencontre du samedi était également l'occasion pour Hajo Andrianainarivelo de revenir sur les événements qui ont marqué les manifestations du mois d'octobre et novembre de l'année dernière. Durant près de deux mois et demi, le Collectif des candidats a sillonné les différents quartiers de la capitale avec la « marche pacifique ». « Trop pacifique » selon plusieurs observateurs.

« Nous ne pouvons pas diriger nos partisans vers l'abattoir », a tonné le numéro Un du MMM. Il regrette les blessés et les différentes personnes arrêtées durant ces manifestations. Selon lui, en aucun cas, le Collectif des candidats ne s'est trompé de stratégie. Force est toutefois de constater que le MMM et le Collectif des candidats veulent mener leur « combat pour la restauration de l'Etat de droit » au sein de l'Assemblée nationale pour la prochaine législature.

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