C'est la détresse totale chez les résidents de la Cité Ataya, actuellement habités par une peur quotidienne, à cause des incendies répétitifs dont le dernier en date remonte au 22 janvier dernier. Face à la presse hier, mercredi 24 janvier, ces copropriétaires de la Résidence Ataya se trouvant dans une situation d'impuissance face à ce qu'ils considèrent comme «dilatoire» de la part du promoteur belge, Paul Libens, interpellent les autorités avec au premier chef, le président de la République, Macky Sall. Afin de les aider à appeler le promoteur à assumer ses responsabilités, avant que l'irréparable ne se produise.
«C'est avec amertume et angoisse que, par votre canal, nous prenons la population sénégalaise à témoin, pour nous adresser aux autorités de ce pays, avec au premier chef, monsieur Macky Sall, afin d'alerter sur une situation alarmante qui a assez durée à la Résidence Ataya», s'alarme Aïssatou Samb, Mme Kébé, première présidente de l'Association des copropriétaires de la Résidence Ataya.
INCENDIES
La Cité Ataya, selon ses résidents, fait face à de récurrents incendies qui mettent ces derniers dans une panique totale. A en croire la première présidente de l'Association des copropriétaires, «Un premier incendie au bâtiment 4 nous a surpris dans la nuit du 3 au 4 mars 2023. Jusqu'au moment où nous parlons, les résidents du bâtiment 4 n'ont pu rejoindre leur domicile, à cause de l'énormité des dégâts et du dilatoire du promoteur, monsieur Paul Libens. Il y a eu ensuite ce 22 janvier 2024, dans la nuit, un autre incendie au niveau du bâtiment 6, avec à peu près les mêmes dégâts, sans compter les débuts d'incendie et des étincelles aux bâtiments 1 et 6 fréquemment.»
LIVRAISON NON EFFECTIVE
Et Mme Kébé de préciser, par ailleurs, que «Le promoteur Paul Libens, qui est aujourd'hui, rentré en Belgique, alors que la livraison n'est pas effective, nous a vendu les appartements au fur et à mesure qu'il construisait les bâtiments, avec beaucoup de promesses non réalisées. Ce qui fait aussi que les nombreux chiffres, malfaçons, non-conformités, n'ont pu être décelés que plus tard», a-t-elle souligné.
En plus de ces manquements notés au niveau des installations électriques qui sont à l'origine des incendies et souvent d'étincelles basées sur des rapports de cabinets d'expertises, ajoute-t-elle, «je vous signale que jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pu rencontrer (pour contracter) un contrat d'assurance à cause de ça.»
«Nous avons aussi de sérieux problèmes notamment les infiltrations d'eaux au niveau de presque tous les appartements. Et l'eau qui passe dans les murs au niveau des câbles électriques, c'est un gros risque pour la fragilité des bâtiments», a alerté l'ancienne présidente de la Cité Ataya.
UN CRI DU COEUR
Impuissants devant cette situation, Aïssatou Samb et Cie lancent un cri du coeur aux autorités étatiques, afin que ces derniers puissent se saisir de l'affaire. «C'est un cri du coeur que nous lançons. Nous interpellons donc le président de la République, garant de la sécurité des populations et de leurs biens. Nous interpellons également les autorités compétentes à qui nous avons adressé des correspondances de venir faire le constat de ce qui se passe et de nous aider à mettre ce promoteur face à ses responsabilités, avant que l'irréparable ne produise, et le sommer de reprendre les installations.»
Il faut noter cette Résidence compte 7 immeubles de 34 appartements chacun, soit au total 238 appartements.