Après quinze ans d'absence dans le secteur du développement de l'éducation, les Etats-Unis, à travers l'Agence américaine pour le développement international (USAID), signent leur retour avec un nouveau projet baptisé LOVA.
Suite à la crise politique de 2009, les États-Unis ont suspendu leurs programmes dans le secteur de l'éducation à Madagascar. A présent, un nouveau projet est sur pied, confirmant le retour des activités en partenariat avec les États-Unis dans le domaine du développement de l'éducation à Madagascar. Il s'agit d'un projet de 10 millions de dollars sur cinq ans intitulé « Compétences fondamentales pour un avenir meilleur - Lova », à travers lequel l'Agence américaine pour le développement international (USAID) travaillera avec le ministère de l'Éducation Nationale (MEN) pour améliorer l'alphabétisation, l'apprentissage du calcul et l'enseignement socio-émotionnel pour 65 000 élèves dans 500 écoles primaires.
Il s'agit également de renforcer le développement professionnel de 1 500 enseignants et améliorer les résultats de l'apprentissage dans deux régions mal desservies du sud et du sud-est de Madagascar. Michele Russell, directrice générale de l'USAID à Madagascar a indiqué que ce projet constituera une première étape dans l'amélioration de l'éducation pour des millions d'apprenants à travers le pays. Outre le très faible niveau des élèves en calcul et lecture, les enseignants du primaire ne sont pas mieux lotis. Moins de 4% d'entre eux possèdent les connaissances pédagogiques et disciplinaires de base pour enseigner, et manquent de soutien de la part de l'administration.
Le projet Lova s'alignera sur les objectifs d'apprentissage fixés par l'Etat malgache. Il s'appuiera sur la contribution de l'USAID au développement d'un programme d'enseignement de la lecture pour les enfants en bas âge. Une formation des enseignants est prévue, ainsi que la fourniture de matériels pédagogiques et des cours de rattrapage axés sur la lecture et les calculs de base, le tout basé sur les dernières méthodes d'enseignement fondées sur des données probantes. Le projet sera mis en oeuvre par FHI 360 et ses partenaires dans les régions d'Atsimo-Atsinanana et d'Androy, où les indicateurs de qualité et d'accès à l'éducation sont parmi les plus bas du pays.